L’analyse des comptes annuels, un exercice indispensable pour une bonne gestion d’entreprise

Bilan financier

La clôture des comptes annuels est l’occasion pour les dirigeants de TPE et PME de prendre du recul et faire le point sur son activité avec son expert-comptable. Mais au-delà de la simple validation des chiffres, une analyse approfondie des informations financières ainsi compilées doit lui permettre de prendre des décisions de gestion éclairées, d’anticiper les difficultés et ainsi, d’améliorer les performances de son entreprise.

Analyser l’indépendance financière et la capacité d’autofinancement

Avec le compte de résultat, le dirigeant peut comparer les flux réels avec ses prévisions de début d’exercice, et au besoin, de réviser son tableau de bord mensuel.

C’est également le moment de vérifier certains ratios essentiels, à commencer par le niveau de la dette par rapport aux capitaux qu’elle a investis. Un taux d’endettement élevé est signe de dépendance financière, et donc de fragilité. Cet indicateur, avec la capacité de l’entreprise à générer de la richesse, est le premier élément auquel le banquier s’intéresse avant d’accorder un crédit.

L’analyse du besoin en fonds de roulement est également indispensable. En effet, la valeur des stocks et des créances clients n’est pas encore disponible dans les caisses de l’entreprise. Lorsqu’elle augmente trop (surstock, mauvaise gestion des factures clients impayées), les dettes fournisseurs ne compensent plus.

Une évolution non maîtrisée du BFR, qui augmente plus rapidement que l’activité, entraîne immédiatement des difficultés de trésorerie. L’entreprise n’a plus les moyens de financer son cycle d’exploitation et sa croissance.

Vérifier la capacité à rembourser ses emprunts

Dans les annexes figure entre autres informations cruciales le détail des dettes financières par échéance. Elles renseignent le dirigeant sur les dettes courantes (dues dans l’année à venir) et celles à moyen (entre 2 et 5 ans) et long terme.

Important L’activité doit pouvoir générer des liquidités suffisantes pour financer l’exploitation, mais aussi rembourser les dettes.

Pour cela, le montant des échéances encore dues doit être inférieur à la somme du résultat d’exploitation et des dotations aux amortissements.

Si l’entreprise détient des emprunts très courts, et que son dirigeant anticipe de faibles rentrées d’argent, il est préférable de renégocier la durée de prêt pour éviter les difficultés financières.

Gérer l’image de son entreprise et se comparer aux autres

Sauf exception, les comptes annuels des entreprises (bilan, compte de résultat et annexes) sont déposés au greffe du tribunal, donc accessibles à toutes sortes d’établissements publics et de sociétés privées (clients, fournisseurs, banques, concurrents…).

Important Pour demander un financement, décrocher un marché, etc., l’image de l’entreprise donnée par ces documents est déterminante.

Le dirigeant doit donc s’efforcer, avant la date de clôture, de faire le nécessaire pour améliorer l’image à diffuser en externe.

Tout comme les tiers peuvent accéder à son bilan, le dirigeant peut se procurer celui des autres et tirer des enseignements intéressants. La structure financière, le chiffre d’affaires, le taux de marge, le résultat, les ratios importants, etc. sont autant d’éléments à comparer.

Il est aussi recommandé d’étudier les bilans de ses clients et de ses fournisseurs. Ainsi, si l’un d’entre eux paraît fragile, pour limiter les conséquences d’une éventuelle défaillance sur l’entreprise, il est temps d’accélérer le recouvrement des impayés ou de diversifier les sources d’approvisionnement.

 

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