L’année dernière, de grands groupes européens ont vu leur BFR se détériorer, selon une enquête du cabinet de conseil Rel, élaborée à partir des 1000 premières sociétés cotées dans près d’une vingtaine de pays européens, en dehors du secteur financier. Celui-ci est revenu à son niveau d’il y a 7 ans.
Les secteurs d’activité parvenant à se démarquer sont les semi-conducteurs, les télécoms mobiles ainsi que les équipements et services énergétiques. Parmi ceux enregistrant la plus forte dégradation, on distingue par ailleurs les médias, les hydrocarbures ou encore la distribution par Internet.
L’étude révèle en effet que le BFR des sociétés s’élève à 40,4 jours l’an dernier, contre 39 jours en 2015, en données pro forma.
Rappelons en outre que celui-ci représente généralement la somme qu’une enseigne doit financer pour couvrir le besoin résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux recettes et aux dépenses liées à son activité.
En Europe, le cycle de conversion du cash a augmenté de 3,6% l’an dernier, d’après une étude réalisée par le cabinet de conseil Rel. S’il était plus court, le capital resterait moins longtemps immobilisé, ce qui permettrait aux entreprises d’accroître leurs activités. Les consultants en charge de l’enquête explique que :
Des délais de paiement fournisseurs plus longs n’ont pu compenser une rotation plus lente des stocks et une progression des créances clients.
Certains secteurs sont parvenus à mieux s’en sortir que d’autres. L’étude donne la possibilité de calculer le cycle de conversion du cash (CCC) en nombre de jours. Elle permet de connaître la durée d’immobilisation de l’argent dans les opérations de vente, d’achat et de production d’une entreprise. Le groupe Rel souligne que :
Seules 11% des sociétés du panel ont réussi à améliorer leur CCC sur trois années consécutives. Par ailleurs, seulement dix entreprises, représentant 1% du panel, sont parvenues à améliorer leur BFR chaque année depuis 2010.
Par ailleurs, la trésorerie disponible des sociétés concernées est en hausse de 2,2%, atteignant ainsi 881 milliards d’euros. Une augmentation de la dette brute à 3,5 milliards d’euros est également enregistrée (+ 5,9%). En effet, le groupe Rel indique que :
La faiblesse des taux d’intérêt encourage les entreprises à s’endetter plutôt que d’optimiser leur besoin en fonds de roulement. L’alignement de l’ensemble des enseignes européennes de l’échantillon sur les meilleures pratiques de chaque secteur permettrait de dégager un gain de 1 046 milliards d’euros, soit 7,1% du PIB européen pour l’année 2016.
Notons que le calcul du cycle de conversion du cash se base sur le nombre de jours :