Même si la croissance est de retour, tous les secteurs d’activité n’en profitent pas de manière égale. Alors que certains marchés sont particulièrement dynamiques, d’autres sont en repli. Pour ce classement des professions en fonction des effets (positifs ou négatifs) de la reprise, deux axes ont été retenus : la sensibilité de l’activité au cycle économique, et la capacité des métiers à accélérer.
Une première catégorie de perdants regroupe les secteurs victimes de la mondialisation. La sensibilité au cycle n’a qu’une faible importance, le déclin étant structurel. C’est le cas de l’industrie du cuir et de la chaussure, mais aussi de l’habillement, du textile ou du meuble, qui font face à une concurrence internationale rude et devraient subir des baisses supplémentaires en 2017. Un autre secteur traditionnel est menacé : l’alimentaire.
Dans le deuxième groupe se retrouvent les professions contra-cycliques. Ce sont notamment les entreprises qui proposent des services B2C à d’autres sociétés, et enregistrent leurs meilleures performances quand leurs clientes vont mal.
Citons ainsi les spécialistes de l’affacturage ou de l’accompagnement des restructurations comme les cabinets experts en conseil aux comités d’entreprises.
Dans d’autres domaines, les carnets de commandes sont pleins, pour ne parler que de l’aéronautique et la construction navale. Acteurs majeurs sur la scène internationale, ils ne sont guère sensibles au cycle économique du fait de délais de fabrication importants.
Important Pour les compléter, des activités à fort potentiel tirent parti à la fois de la conjoncture et des changements réglementaires qui les mettent à l’abri de la compétition des émergents.
La progression restera donc soutenue au cours des années à venir pour les entreprises de gestion des déchets industriels et ménagers, les éco-industries, mais aussi les métiers de la santé.
Enfin, il y a les piliers de la reprise, poussés en grande partie par l’amélioration des conditions d’accès au crédit : construction, industries des biens durables (dont l’automobile) et les biens d’équipement.