Le titre Danone résiste malgré des ventes au ralenti

Capture du site Danonce

Ventes en baisse, perspectives moroses, le groupe Danone doit trouver en urgence de nouveaux vecteurs de croissance et rassurer les investisseurs. Afin de redresser la situation, l’équipe dirigeante vient de dévoiler un plan d’économies d’un milliard d’euros dénommé Protein.

Les ventes ralentissent sur tous les segments

Alors qu’il pèse près de 50 % du chiffre d’affaires du groupe, la branche « produits laitiers frais » a enregistré une baisse de 3,9 % au quatrième trimestre 2016. L’eau et la nutrition infantile aussi ont légèrement reculé de 0,4 % et 0,5 % respectivement. Sur la période, seul le volume de ventes du pôle « nutrition médicale » a progressé (+4 %).

Cette baisse de performance du groupe tient à de multiples facteurs. D’une part, toute l’industrie subit la conjoncture difficile. De l’autre, alors que la marque Activia génère un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros, Danone a échoué à le relancer malgré un plan dédié.

Ensuite, la situation sur le marché espagnol s’est détériorée, alors que ce marché est essentiel pour le groupe. Enfin, la boisson Mizone est restée sur le déclin en Chine, limitant la croissance du segment eaux à 2,9 % sur l’année au lieu de 7 %.

Les performances financières restent stables

En dépit de ventes au ralenti, les finances de Danone résistent. L’an dernier, la marge opérationnelle courante a ainsi grimpé à 13,7 % (+0,7 point). Concernant la nutrition infantile, la profitabilité s’est élevée à 22 % contre 19,3 % en 2015, année marquée par les difficultés de Dumex sur le marché chinois et l’incendie de l’usine néerlandaise de Cuijk.

Le chiffre d’affaires a augmenté de 2,9 % et le flux de trésorerie disponible a atteint 1,8 milliard, en augmentation de 16,8 %, grâce à des investissements et un besoin en fonds de roulement maîtrisés.

Le titre Danone reste intéressant sur le long terme

Grâce à une marge en hausse, le bénéfice net courant par action progresse de 9,3 % et s’affiche à 3,10 euros. Le dividende aussi gagne 6,3 %, et s’établit à 1,70 euro, payable en numéraire ou en actions.

Pour 2017, les dirigeants vont œuvrer en priorité à accroître les marges et renforcer le modèle de croissance. Ces efforts devraient permettre une hausse de 5 % du bénéfice net courant par action auquel s’ajoutera l’impact du rachat de Whitewave, conclu normalement avant la fin de ce mois.

Notons également la tentative d’OPA que la société américaine Kraft a lancée sur Unilever, et qui a réveillé l’intérêt des spéculateurs et fait gagner de la valeur à tous les titres du secteur.

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