Progression record de l’affacturage et du financement locatif en 2016

Pièces pour la gestion des finances

En 2016, les entreprises ont massivement recouru aux solutions de financement locatif d’équipement. Le dynamisme sur ce dernier secteur s’est traduit par une progression de 11 % des crédits distribués, qui ont atteint 25,6 milliards d’euros selon le dernier rapport annuel de l’Association des sociétés financières (ASF).

Forte progression du financement locatif d’équipements

L’ASF indique que 25 % du matériel des entreprises a été financé en leasing, mode de financement locatif qui comprend la location longue durée, la location financière et le crédit-bail mobilier. Outre les avantages de la formule, le dispositif de suramortissement de la loi Macron a dopé l’activité sur ce marché. L’année dernière, les volumes ont ainsi dépassé le pic de 2008 avant la crise.

Comme les professionnels, les particuliers montrent un intérêt croissant pour le financement locatif. À 6,2 milliards d’euros, ce segment a enregistré un bond de 31,2 %. Le principal moteur de cette croissance exceptionnelle est la location avec option d’achat (LOA) pour l’acquisition de voitures neuves. Par rapport à l’ensemble des financements de véhicules neufs, la part de ce type de financement est passée de 35 % à 67 % entre 2009 et 2016.

Ces chiffres reflètent les changements des habitudes de consommation, qui privilégient l’usage à la possession.

Année record pour l’affacturage

Une autre activité a signé une hausse record en 2016 : l’affacturage. Ce service consiste pour une entreprise à céder ses créances clients à un établissement financier dit affactureur ou « factor », lequel lui avance une partie du montant des factures. Elles comblent ainsi leurs besoins de trésorerie tout en évitant le recouvrement et les éventuelles pertes sur les clients insolvables.

En 2016, le marché a gagné 8 %. Sur un total de 268,2 milliards d’euros de factures cédées, 78,7 milliards concernaient des opérations à l’international. Au cours de la dernière décennie, les chiffres ont doublé, le montant des créances achetées n’étant que de 113 milliards d’euros en 2017 d’après le secrétariat général de la commission bancaire dans une étude publiée en 2008.

Les statistiques de l’ASF placent la France en troisième position sur le marché mondial de l’affacturage et au niveau européen, elle occupait le 2e rang en 2015 derrière le Royaume-Uni. La situation risque néanmoins de changer sous l’effet des travaux actuels du Comité de Bâle, les nouvelles règles risquant d’affecter la rentabilité de l’activité.

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