La fonction de trésorier est devenue transversale et dématérialisée

 Trésorière en pleine activité

Les professionnels de la trésorerie au sein de l’entreprise ne sont plus isolés dans un département centralisé. La fonction devient transversale et avec la généralisation des outils numériques, de plus en plus dématérialisée. Pourtant, selon une récente étude de PwC, seulement 33 % de ces professionnels travaillent aujourd’hui hors du service trésorerie.

L’évolution de la fonction de trésorier

Le processus de trésorerie implique de nombreuses activités : gestion prévisionnelle, comptabilité, paiement… Les modèles de gestion traditionnels et centralisés tendent à disparaître, faute d’efficacité. Dans le cadre d’une approche désormais collaborative, le trésorier devient le pilote de cette organisation plus large, qui fait intervenir des acteurs en interne, mais également des fournisseurs externes.

Et comme les échanges sont majoritairement virtuels, les trésoriers doivent maîtriser des outils technologiques plus nombreux et plus complexes et veiller à la sécurité informatique. Le tout, en conformité avec des contraintes règlementaires fluctuantes et en gérant les risques de manière rigoureuse.

Ce nouveau rôle de « chef d’orchestre » et ces exigences supplémentaires exigent un ajustement des profils lors du recrutement. Les trésoriers doivent être polyvalents, disposer de connaissances plus poussées en informatique.

Les défis majeurs des trésoriers

Pour les trésoriers, le principal défi actuel réside dans la prévision des flux entrants et sortants. Il s’agit d’une priorité absolue pour 40 % des sondés, et le pourcentage double lorsque l’on regroupe ceux qui l’estiment « très importante » ou « essentielle ». PwC recommande l’adoption de solutions intégrant des fonctionnalités d’analyse de données ou des modèles prédictifs pour simplifier la collecte et l’exploitation de ces informations et ainsi prédire et analyser les écarts.

La cybersécurité aussi est un point crucial face à la multiplication et à la diversification des fraudes. Pourtant, 19 % seulement des trésoriers disent s’en préoccuper, quand les directeurs financiers (à 45 %) la considèrent comme un enjeu majeur.

La différence de perception se retrouve également sur des thèmes comme la conformité, le besoin en fonds de roulement ou encore la gestion des risques financiers. Par rapport aux directeurs financiers, les trésoriers sont deux à trois fois moins nombreux à citer ces sujets comme des priorités.

Or, les premiers attendent aujourd’hui que les trésoriers dépassent les frontières historiques de leur métier. Ils attendent également de relever les nouveaux défis qui se présentent à eux. Les opportunités sont là…

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