
Les entreprises françaises ont nettement amélioré leurs délais de paiement au quatrième trimestre 2016 selon une récente étude du cabinet Altares. Grâce à cette baisse « historique », la France se hisse à la troisième place au classement européen en matière de retards de paiement des entreprises. La situation s’améliore également à l’échelle européenne.
Au cours des trois derniers mois de 2016, les retards de paiement des entreprises tricolores sont tombés à 11,3 jours. Pour le cabinet Altares, qui publie les résultats de son étude trimestrielle, il s’agit d’un niveau « historiquement bas » et « jamais atteint en France ». En effet, rien qu’au trimestre précédent, les retards de paiement s’élevaient encore à 11,6 jours.
Thierry Millon, le directeur des études Altares, livre dans un communiqué les explications de cette progression. Il a notamment mentionné l’amélioration de la conjoncture et l’essor des solutions telles que l’affacturage inversé, ainsi que les efforts de sensibilisation des entreprises, ainsi que le durcissement des sanctions administratives.
Grâce à cette palette d’outils, les comportements en matière de règlement des fournisseurs ont visiblement évolué dans le bon sens.
Même l’administration a modifié ses habitudes de paiement, et son retard moyen est égal à celui du marché global, à 11,3 jours. Il est un peu plus élevé dans le cas des micro-entreprises (qui comptent moins de 3 salariés), puisque celles-ci règlent leurs factures avec un report de 11,6 jours en moyenne. Les grandes sociétés de plus de 250 salariés sont les plus mauvais payeurs avec un retard moyen de règlement à 14,4 jours.
Altares s’est également intéressé à l’ensemble des États européens, l’étude ayant porté sur 4,2 millions d’entreprises et organisations publiques européennes. Pour la première fois depuis début 2008, le retard moyen dans la majorité des pays est descendu sous la barre des 13 jours.
Les entreprises allemandes et néerlandaises restent les bons élèves avec des retards de paiement inférieurs à 6,5 jours et une proportion élevée d’entreprises qui se conforment aux délais de paiement convenus : 81,7 % et 59,7 % respectivement.
À la troisième place du classement se trouve la France, devant par l’Espagne, qui affiche 12,4 jours de retard moyen de règlement. Toutefois, le progrès est notable pour les entreprises espagnoles, puisqu’au 2e trimestre 2010, elles en étaient à plus de 23 jours de retard.
Viennent ensuite la Belgique (12,6 jours de retard en moyenne) et la Grande-Bretagne (15,8 jours de retard, un chiffre stable en 2016). En revanche, les performances de l’Italie et du Portugal sont déplorables, avec 18,5 jours et plus de 27 jours de report moyen de paiement.