La marque à la pomme est habituée à caresser ses actionnaires dans le sens du poil, et elle le démontre encore une fois. Fort de ses résultats exceptionnels, Apple a en effet décidé de revoir à la hausse le montant des dividendes distribués, pour s’établir désormais à 300 milliards de dollars.
Fidèle à son habitude, et malgré une légère baisse des ventes d’iPhone au dernier trimestre, la firme de Cupertino a gratifié ses actionnaires d’une nouvelle hausse des dividendes (+50 milliards de dollars). Elle a par la même occasion étendu son programme de rémunération jusqu’à la fin de 2019. Portant ainsi le total à 300 milliards de dollars.
Pour mémoire, ce programme a été relancé en mars 2012 par Tim Cook, qui succède à Steve Jobs fin 2011. Le dernier versement de dividendes effectué par Apple remontait alors en 1995.
Après le retour de Steve Jobs aux commandes d’Apple, il n'avait que trois mois de trésorerie devant lui. Puis, l’entreprise a enregistré une longue période de croissance et il estimait qu'il lui fallait de la trésorerie pour soutenir son développement. Cette vision a marqué le groupe. Depuis, les choses ont changé. Aujourd’hui, Apple est une entreprise mature. Sa croissance commence à ralentir et ses besoins de trésorerie sont largement couverts
Leslie Griffe de Malval.
Important En cinq ans, la firme de Cupertino a déjà distribué l’équivalent de 211 milliards de dollars à ses actionnaires, dont 151 milliards via des rachats d’actions.
Par ailleurs, ce programme de rémunération du capital a conduit à une augmentation mécanique des dividendes. Ainsi, sur les 11 milliards de dollars de profits réalisés au 2e trimestre, la firme californienne en a versé près de 3 milliards.
Important Conséquence : Apple a vu son taux de distribution (« payout ratio », qui est le rapport entre les dividendes distribués et le bénéfice net) monter à 27 %. Un niveau qui reste malgré tout en deçà de la moyenne des entreprises composant l'indice S&P 500 (40 %).
À titre de comparaison, le « payout ratio » de la marque à la pomme s’établissait à 23,5 % en 2016, contre 79,5 % pour Coca-Cola ou 34,2 % pour JP Morgan.