L'accès difficile au crédit pour les TPE

 Des femmes d'affaire en travail

Grâce à la politique accommodante de la BCE, les taux d’intérêt des crédits sont toujours très attractifs. Les PME en ont profité, comme tendent à le prouver les chiffres des encours des prêts qui leur ont été accordés, en augmentation de 2,8 % sur un an en février. Mais en parallèle, selon Banque de France, l’accès au crédit a été plus difficile au premier trimestre, surtout pour les TPE de moins de dix salariés.

Baisse des taux de financement bancaire pour les TPE

Seulement 82 % des toutes petites entreprises parviennent à décrocher un crédit d’investissement pour 75 % à 100 % du montant sollicité. Lors de la précédente édition de l’enquête, en fin 2016, ce pourcentage atteignait pourtant encore 85 %.

Mais la baisse est surtout marquée en matière de crédits de trésorerie, financements de court terme nécessaires à l’exploitation. En effet, de 70 % au dernier trimestre 2016, le taux de TPE ayant obtenu le prêt demandé est tombé à 66 % entre début janvier et fin mars 2017.

Au vu des statistiques, les TPE sont nettement moins servies que les PME. L’étude de la Banque de France révèle en effet qu’au premier trimestre 2017, les banques ont répondu positivement à 94 % des demandes de crédit d’investissement soumises par des PME.

L’écart est encore plus flagrant en ce qui concerne le taux d’obtention du crédit, qui atteint 82 % pour les PME.

L’affacturage comme alternative au crédit bancaire

La fragilité des TPE explique en partie cette différence de traitement. Le risque de défaillance étant plus important, les banques sont moins enthousiastes à les financer. La réglementation impose par ailleurs aux prêteurs de ne pas distribuer inconsidérément du crédit. Une obligation qui se reflète sur les conditions moins attractives accordées aux TPE.

En alternative à l’emprunt bancaire classique, les banques encouragent le recours à des solutions de financement telles que l’affacturage.

Par l’intermédiaire de leur filiale dédiée, elles permettent aux entreprises d’obtenir immédiatement des liquidités en contrepartie d’une facture client cédée. Dans ce schéma, le risque de crédit est nul pour la banque principale.

Avec le succès de ce système, simplifié par les progrès technologiques, de plus en plus de conseillers en agence proposent aux entreprises de céder leurs créances pour répondre rapidement à leurs besoins d’argent.

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