Les prévisions d’investissement en hausse pour 68 % des entreprises

 Hausse d'investissement

La confiance revient progressivement auprès des entreprises qui, constatant une amélioration de leurs débouchés et de leur trésorerie. Le 4e baromètre investissement & trésorerie des entreprises d’Euler Hermes révèle ainsi que 36 % des sociétés projettent de maintenir leurs dépenses d’investissement au cours de l’année et 32 % envisagent même de les augmenter. En 2015, elles n’étaient que 59 % à avoir de tels projets.

Des objectifs d’investissements essentiellement domestiques

Si seulement 8 % des sondés prévoient d’investir hors du territoire français, les chiffres montrent que pour la première fois, les motivations offensives l’emportent sur une stratégie purement défensive.

Ainsi, 27 % des participants à l’étude visent une augmentation de leur capacité de production, 17 % souhaitent dépenser davantage dans la R&D ou financer le lancement d’une nouvelle activité, tandis que 9 % réfléchissent à des opérations de croissance externe. Pour 47 %, l’objectif est le renouvellement et la mise aux normes de l’outil de production.

Pour compenser cette augmentation des dépenses d’investissement, 87 % citent en priorité les débouchés comme principal enjeu.

En revanche, le niveau d’endettement et les conditions de financement semblent devenir moins préoccupants, puisque seulement 17 % et 16 % des personnes interrogées les mentionnent aujourd’hui, contre 53 % et 47 % respectivement en 2015.

Cette nette évolution s’explique par la stabilisation ou l’amélioration de la trésorerie en 2017 pour 93 % des entreprises sollicitées. Grâce au faible coût du crédit, les problèmes de financement ont également reculé et les délais de paiement sont relativement maîtrisés pour 80 % d’entre elles.

Attente des mesures « pro-business » présidentielles

En dépit de deux jours supplémentaires sur les délais de paiement, les sociétés ont réduit d’autant leur besoin en fonds de roulement l’an dernier.

Euler Hermès note en outre une hausse de 3 % de la trésorerie cumulée des sociétés non financières du SBF 120 entre 2015 et 2016, pour atteindre 355 milliards d’euros. Avec une visibilité améliorée de 1.4 mois sur deux ans sur leur carnet de commandes (6,4 mois en 2016), elles aussi vont logiquement investir.

Pour autant, la situation n’est pas encore idéale.

Important À 31,4 % en 2016, le taux de marge reste inférieur aux 32,5 % applicables avant la crise.

Le problème des débouchés est également moins dramatique (seules 18 % l’ont évoqué, soit 5 % de moins qu’en 2015). Néanmoins, l’intensification de la concurrence accentue la guerre des prix et fait baisser leur rentabilité.

Les regards sont donc tournés vers le président et ses mesures « pro-business ». De nouveaux débouchés pourraient en effet être créés par une demande soutenue par la suppression des cotisations chômage et maladie et l’exonération de la taxe d’habitation pour 8 Français sur 10.

Du côté des entreprises, les entreprises espèrent pouvoir atteindre un taux de marge de 31,8 % en 2017 et de 32,5 % l’année suivante grâce à la réduction de l’impôt sur les sociétés de 33,3 à 25 % sur cinq ans et au retrait de 6 points sur les cotisations sociales employeur en lieu et place du CICE, avec à la clé 11,5 milliards d’euros de gain net.

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