Ces dernières années, la blockchain a fait couler beaucoup d’encre. Pour certains, c’est une solution innovante pour les achats, en particulier dans l’univers BtoB, mais pour d’autres, il s’agit d’un système confus. Au cours de la Conférence sur les achats indirects de Ressource Consulting et Acxias a émergé une définition objective de cette technologie. Elle répertorie de manière définitive toutes les transactions effectuées par les acteurs du réseau.
La blockchain publique est par essence ouverte à tous. L’absence de toute barrière à l’entrée permet un libre accès à l’ensemble des nœuds de la chaîne.
Important À l’inverse, dans le modèle privé, seul un nombre limité d’utilisateurs est autorisé, la participation étant soumise à l’accord du gérant de la chaîne
Ce dernier peut en outre apporter des modifications qu’il souhaite au protocole. Cette option est toutefois peu intéressante, puisqu’elle ne permet pas aux acteurs d’être liés.
Enfin, il existe un modèle mixte entre privé et public. Cette blockchain « de consortium » comprend un grand nombre d’acteurs, qui choisissent librement les nœuds qu’ils veulent rendre publics et ceux qu’ils préfèrent garder privés.
La blockchain pourrait améliorer la traçabilité tout au long de la supply chain, notamment pour les smart contract, en facilitant le transfert d’informations fournisseur et la gestion des paiements sans recourir aux banques traditionnelles.
Cette technologie permet de minimiser les délais de paiement, un sujet important pour les petites sociétés et les start-ups aux besoins de trésorerie importants. Ce faisant, elle contribuerait à améliorer les relations inter-entreprises.
Elle représente également un moyen potentiel de sécuriser l’achat de prestations intellectuelles par exemple, sous réserve de résoudre la question de leur propriété.
Le fournisseur de solutions de gestion de l’énergie est convaincu des atouts de la blockchain pour optimiser ses process achats. Ainsi, pour l’aspect outboarding de ses fournisseurs, le groupe a déployé une blockchain de consortium.
Joël Aznar, responsable de la gouvernance des données achats de l’industriel français, anticipe une multiplication des applications tests à partir de 2018.
C’est seulement au terme d’une phase d’incubation sur de petits segments qu’un déploiement à plus grande échelle sera envisageable.
