Trouver un financement est certainement la partie la plus complexe de la création d’entreprises. À moins d'être issus d'un milieu aisé ou d’économiser toute leur vie, la plupart des entrepreneurs sont parfois obligés de passer par la case crédit. Pourtant, créer son entreprise sans un capital est loin d’être impossible. Voici comment s’y prendre.
Il n’est pas ici question de boycotter les banques, qui restent malgré tout de précieux alliés à long terme. Loin de là. Mais plutôt d’explorer d’autres pistes. Car qui dit « crédit » dit forcément « intérêts ». Et ce n’est jamais une bonne idée de trop s’endetter au démarrage de son entreprise.
Cela implique néanmoins d’avoir un business plan solide et une idée ingénieuse, susceptible de séduire les investisseurs potentiels. C’est sur ces points-là qu’il faut concentrer vos efforts, car si votre projet s’avère viable, les organismes de financement n’hésiteront pas à vous dérouler le tapis rouge. Parmi ceux-ci, les réseaux de Business Angels, tels que France Angels, apportent expérience et finances aux start-ups à fort potentiel.
Quoi qu’il en soit, ayez toujours à l’esprit qu’en ouvrant votre capital à des investisseurs privés ou des fonds, vous risquez de perdre le contrôle de votre entreprise et vos actionnaires auront désormais leur mot à dire sur vos décisions de gestion. Sans oublier non plus que peu de projets sont acceptés au final.
Autre alternative aux emprunts bancaires : les aides publiques à la création d’entreprises. Certes, ce n’est pas une solution de financement optimale à long terme, mais ces subventions restent un précieux coup de pouce quand on se lance.
Les plus courantes sont le prêt pour l’innovation, les subventions apportées par le Conseil régional, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprises (ARCE), les concours de créations d’entreprises ou encore le Crédit d’impôt recherche (CIR).
Enfin, le crowdfunding - mode de financement en vogue - permet aux entreprises de lever des fonds directement auprès des internautes. Les démarches sont simplifiées et l’argent est débloqué en quelques jours, alors qu’il faut compter jusqu’à un mois et demi chez la banque. Attention toutefois, car les intérêts sont souvent élevés, entre 6 et 7 % du montant emprunté.
Malheureusement, bien que toutes ces pistes soient intéressantes, rien ne garantit que votre demande de financement soit acceptée. Que faire alors si votre dossier est refusé ?
Contrairement à ce que l’on entend souvent dire, il est tout à fait possible de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale sans un capital important au départ. D’ailleurs, les chiffres sont sans ambiguïtés : une société sur deux créées disposerait de moins de 7 000 euros à son lancement.
Il vous faut toutefois trouver un mode de fonctionnement vous permettant de réduire vos charges au minimum. Pensez à bien choisir le secteur dans lequel vous mettez les pieds ; certains étant plus faciles d’accès avec un budget limité que d’autres, comme c’est le cas des activités de services.
C’est peut-être aussi une bonne idée de prévoir un besoin en fonds de roulement négatif dans votre business plan. Cet écart de trésorerie vous permet de vous financer à long terme essentiellement au moyen des commandes des clients.
