Qu’elle soit une PME, une ETI ou même une grande compagnie, aucune entreprise n’échappe aujourd’hui au problème des retards de paiements. Mais alors que les moyens classiques, comme l’affacturage, ne suffisent plus à faire face à ces délais de règlement toujours plus longs, de nouvelles solutions ont émergé, à l’instar du BIP ou buyer initiated payment, proposé par le groupe American Express.
Malgré la loi de modernisation de l’économie (LME), de nombreuses entreprises se retrouvent aujourd’hui prises en tenaille entre, d’un côté, les fournisseurs qui exigent d’être payés rapidement, et de l’autre, les clients qui ne se pressent pas pour régler leurs facteurs.
C’est notamment ce qui est arrivé à l’entreprise familiale Les Parqueteurs de France, créée en 2000 par Hervé Delalande. Cette société, qui se spécialise dans la fourniture et la pose de parquets, emploie une centaine de personnes dans le pays et revendique un chiffre d’affaires d’environ 40 millions d’euros.
Malgré le durcissement des sanctions, nos clients continuent de ne pas respecter la loi en matière de délais de paiement et règlent leurs factures avec un retard de 140 à 160 jours
Sandrine Bornay, responsable comptabilité et finances chez Les Parqueteurs de France.
Et l’entreprise n’a d’autres choix que de faire profil bas, puisque les donneurs d’ordres menacent de mettre un terme à leurs relations et de chercher de nouveaux fournisseurs.
En revanche, nous devons régler nos propres fournisseurs entre 45 et 60 jours, voire à la réception de la facture pour ceux qui sont implantés à l'étranger
Sandrine Bornay, responsable comptabilité et finances chez Les Parqueteurs de France.
Comme pour de nombreuses entreprises, la question des délais de paiement est devenue un véritable enjeu.
C'est un combat au quotidien. Trois collaborateurs sont désormais affectés aux relances des clients, mais ce poste représente tout de même la valeur de nos fonds propres : autour de 10 millions d'euros !
s’insurge Hervé Delalande, fondateur et dirigeant de l'entreprise.
Celle-ci, dont le chiffre d’affaires ne cesse de progresser, n’arrive plus à couvrir ses besoins en fonds de roulement, qui ont littéralement explosé. Seulement voilà, les solutions offertes par ses banques comme l’affacturage se sont avérées insuffisantes, et il a fallu trouver autre chose de plus efficace pour combler rapidement les trous de trésorerie.
C’est ainsi que la société a eu recours à une solution de financement innovante, baptisée buyer initiated payment ou BIP. Proposée par le groupe American Express, lui-même fournisseur de l’entreprise, celle-ci « permet de disposer de 58 jours de trésorerie en plus, par rapport à la date de règlement d’un fournisseur ». Autrement dit, le fournisseur est payé conformément aux délais prévus dans la facture, mais l’entreprise ne débourse l’argent qu’après 58 jours.
