La situation des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des entreprises de taille intermédiaire (ETI) s’est fortement améliorée en 8 ans. Leur chiffre d’affaires est en réelle progression, selon une enquête menée par l’Observatoire de l’information financière de l’association ATH. Pourtant, cette performance n’est pas encore suffisante, comparée au niveau de rentabilité enregistré en 2008.
L’association ATH s’est penchée sur la situation des petites et moyennes entreprises ainsi que des entreprises de taille intermédiaire depuis l’avant-crise financière. L’étude prend référence de l’état des structures pour l’année 2008 et le compare à celui de l’année 2016.
Le constat est sans appel : la rentabilité de ces entreprises s’est largement améliorée en 8 ans. Pourtant, malgré ce taux positif, ces entités ont encore du mal à se hisser au même niveau de rentabilité qu’en 2008.
L’association a réalisé son sondage auprès de 15000 PME et 2500 ETI, sur la période de 2008-2016. Manifestement, ces entreprises ressentent encore les impacts de la crise financière d’il y a 8 ans.
Les impacts de la crise financière de 2009 se ressentent encore jusqu’à aujourd’hui. Par ailleurs, chaque secteur a tenté de se relever, ce qui est le cas des PME et des ETI.
On entend par PME, une entreprise de 10 à 250 salariés, dont le chiffre d’affaires est compris entre 2 et 50 millions d’euros, tandis qu’un ETI embauche 250 à 5 000 salariés pour un chiffre d’affaires compris entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros.
Entre 2008 et 2016, le chiffre d’affaires de ces structures a réellement progressé de 14,7% pour les PME et 16,1% pour les ETI. L’Observatoire de l’information financière de l’association ATH rajoute une inflation de 7,5% à cette performance. Rappelons que l’ATH regroupe 28 cabinets d’audit et d’expertise.
Ce résultat a été tiré d’une étude menée par cette association, auprès de 15 000 PME et 2500 ETI.
En outre, les activités liées à l’exploitation se sont redressées après la crise de 2009. Pour les ETI, ce secteur a progressé de 0,7%, tandis que les PME affichent une baisse de 0,9%, par rapport à 2008.
Malgré cette performance palpable, le ratio du résultat d’exploitation sur chiffre d’affaires de ces deux entreprises a baissé par rapport à 2008. En effet, pour les ETI, ce ratio s’est établi à 4,6% en 2016, contre 5,2% en 2008, tandis que pour les PME, il est à 3,7% contre 4,3% au cours des mêmes périodes.
Lors d’une conférence de presse, Philippe Mendès et François Aupic, membres du comité de rédaction de l’enquête expliquent que les entreprises ont dû « consentir à tirer sur les prix de vente » afin de maintenir leur activité, ce qui a réduit leurs marges. Or, parallèlement, la masse salariale a continué de progresser.
Ces professionnels soulèvent toutefois que, pour l’heure, les entreprises dans tous secteurs confondus ont du mal à retrouver leur niveau de marge de 2008.
Quant à la structure financière, le recours au besoin de trésorerie se fait de moins en moins. En effet, l’étude constate que le niveau de trésorerie s’est amélioré, notamment pour les ETI avec 8,4 millions d’euros en 2008 contre 10,7 millions d’euros en 2016. Sur cette même période, les PME enregistrent une progression de 48,1% pour afficher une moyenne de 1,15 million d’euros en 2016.
Le niveau des capitaux propres a haussé de 24,8% pour les ETI et de 47,4% pour les PME.
Le taux d’endettement a augmenté, pour les ETI, de 51% à 57%. Il a en revanche baissé pour les PME, passant de 52% à 46% en 8 ans. Philippe Blin, autre auteur de l’étude précise
Les PME sont encore en convalescence après le traumatisme de la crise.
Philippe Blin.
