D’après le dernier « Observatoire de l'information financière », publié par l’association ATH, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les PME commencent à voir le bout du tunnel après quasiment une décennie de morosité. Les entreprises renouent avec leur niveau de résultats d’exploitation d’avant-crise. Ce n’est toutefois pas encore le cas pour le niveau de rentabilité.
Après avoir dégringolé en 2008-2009, le chiffre d’affaires des entreprises tend à la hausse. Pour les 15 000 PME concernées, le chiffre d’affaires a progressé de 14,7 % sur les neuf dernières années, depuis 2008, pour une inflation de 7,5 %.
En 2016, il affiche une progression de 2,7 % pour une inflation quasi nulle. Pour les ETI, le chiffre d’affaires des entreprises a augmenté de 16,1 % sur cette même période, et de 1,4 % en 2016. Le cumul des chiffres d’affaires des 2500 ETI étudiées se monte à 428 milliards d'euros, soit un chiffre d’affaires de 172,5 millions d'euros par entreprise en moyenne.
En 2016, les entreprises ont retrouvé le niveau de leurs résultats d’exploitation d’avant-crise. Pour les ETI, ils sont de 7,85 millions d'euros en moyenne (contre 7,78 millions d’euros en 2008). Côté PME, ils atteignent 436 000 euros.
C’est pourtant encore loin d’être le cas pour les niveaux de rentabilité, et ce, malgré la nette progression du taux de résultat d’exploitation sur chiffre d’affaires ces deux derniers exercices.
Pour les PME, ce taux s’établit notamment à 3,7 % en 2016 (contre 3,4 % en 2012, le niveau le plus bas, et 4,3 % en 2008). Pour les ETI, il est de 4,6 % en 2016, contre 4 % en 2014 et 5,2 % en 2008. Pour l’Observatoire,
Ces taux restent trop faibles pour permettre d'envisager des investissements et un développement soutenu.
L’étude comparative de l’évolution financière des entreprises (PME et ETI) ayant participé à l’Observatoire révèle entre autres une amélioration de leur capacité financière sur la période 2008 à 2016. Depuis 2008, la trésorerie des ETI affiche une croissance de 27 %.
Elle s’établit actuellement à 10,7 millions d’euros en moyenne, contre 8,4 millions en 2008. Pour les PME, le niveau de trésorerie moyen est de 1,2 million d'euros. Par rapport à 2008, la hausse atteint presque 50 %.
Les capitaux propres affichent également une forte progression, de 47 % en moyenne pour les PME et de 25 % pour les ETI.
Ce renforcement des fonds propres résulte d'une intégration partielle des résultats dans les réserves et éventuellement d'augmentations de capital
En revanche, le besoin en fonds de roulement s’est dégradé. Dans les ETI, il s’établit à 69 jours de chiffres d'affaires, contre 62 en début de crise. Chez les PME, il est de 65 jours de chiffres d'affaires, contre 55 en 2008 (hors loi Dailly, affacturage…).
En ce qui concerne l’endettement, les deux catégories d’entreprises présentent des évolutions contraires. Celui des ETI s’est alourdi de 27,3 % sur 9 ans, avec un endettement moyen de 40 millions d’euros : leur taux d’endettement est passé de 51 % en 2008 à 57 % aujourd’hui.
Les PME ont quant à elles allégé leurs dettes. Leur taux d’endettement est actuellement de 46 % contre 52 % en 2008. L’étude y décèle une « marque de confiance en l'avenir » pour les ETI et un « signe de prudence » pour les PME.
