Troc repart à la conquête de son marché en ligne

 Capture du site Troc

35 ans après sa création et après avoir traversé diverses difficultés, la plateforme Troc veut reconquérir son marché. La tâche ne sera pas facile : son réseau s’est réduit de moitié au cours de la décennie, son offre numérique n’a pas eu les retombées attendues. Mais grâce à un plan de relance en plusieurs points, l’enseigne vise une croissance de 20 % en cinq ans.

Augmenter le stock des dépôts

Après le départ de son fondateur, l’entreprise a rationalisé son organisation, s’est défaite de deux dizaines de magasins mal situés et a revu son positionnement par rapport à ses concurrents 100 % web. Ainsi, à l’inverse des autres plateformes, elle œuvre à enchérir le stock dans les entrepôts en cherchant des sources alternatives pour se fournir en mobilier, arts de la table ou produits culturels.

Elle s’apprête ainsi à lancer un site de petites annonces gratuites en lien avec les magasins. Faute de trouver rapidement preneur pour son bien, l’utilisateur peut le faire expertiser par le point de vente plus proche, placer l’article en dépôt ou négocier un achat cash.

Avec un objectif de 150 000 annonces la première année, Troc table sur 15 % d’augmentation de ses stocks.

Rénover les magasins

En parallèle, le groupe va entreprendre d’ici à la fin 2018 une rénovation complète de ses 80 représentations à travers la France. Un dispositif d’accompagnement financier est en cours de déploiement pour couvrir le tiers des dépenses prévues.

L’impact du remodelage des magasins dans les premières villes (notamment à Dijon, Brive ou Limoges) est notable : en moyenne, ils ont amélioré leur chiffre d’affaires de 10 %.

Le système de distribution aussi s’offre un lifting, la formule du dépôt-vente étant progressivement délaissée au profit des offres de rachat. Ce mode est déjà utilisé pour quelque 300 000 articles, soit environ 33 % des produits en magasin. Le changement a créé près de 10 millions d’euros de besoin de trésorerie, mais a permis de relever la marge de 20 points.

Monter une centrale d’achats

Autre évolution, au cours des 5 années à venir, certaines villes moyennes vont accueillir une quinzaine de nouveaux magasins plus rentables grâce à des niveaux de loyer faibles.

Enfin, la franchise multiplie les partenariats, comme celui avec le réseau Envie, qui s’engage à fournir leurs surplus couverts par une garantie de 6 mois. Pour gérer ces produits additionnels, une future centrale d’achats va voir le jour.

Avec ce programme, Troc ambitionne de faire passer son chiffre d’affaires de 98 millions d’euros cette année à 120 millions d’euros dans cinq ans.

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