Les mesures prioritaires pour soutenir la croissance des PME

 Réunion professionnelle pour la croissance d'entreprise

À quelques semaines de l’élection présidentielle, et alors que la croissance tarde à venir, les pouvoirs publics doivent se pencher sérieusement sur les solutions d’accompagnement du développement des PME. Car la France accuse un net retard par rapport aux pays voisins. Le pourcentage d’entreprises de plus de 50 salariés n’est que de 1 %, contre 3 % outre-Rhin, et le pays ne compte que 5000 ETI, pour 15 000 en Allemagne et près de 10 000 en Italie.

Des initiatives pour améliorer le quotidien des PME

Créé en 2010, Pacte PME a mis en œuvre différentes actions visant à favoriser le rapprochement entre les grandes firmes et les structures de moins de 250 salariés. La démarche commence à porter ses fruits, puisque les grands groupes adhérents de l’association dirigent désormais le quart de leurs dépenses d’achat vers les petites et moyennes entreprises tricolores.

Par ailleurs, le baromètre 2016 de Pacte PME montre une nette amélioration des relations entre les grands comptes et les fournisseurs. 70 % de ces derniers ont ainsi confirmé leur satisfaction quant à la qualité de leurs relations avec les donneurs d’ordre industriels et financiers regroupés dans Pacte PME.

En novembre 2016, Pacte PME a lancé la plateforme « Pacte Compétences » destinée à aider les PME à monter en expertise grâce à un transfert par les 52 grands comptes et 34 organisations professionnelles membres. D’ici à fin 2017, les entreprises auront en outre accès à une nouvelle solution collaborative dédiée à l’export.

Le rôle-clé de l’État pour promouvoir la coopération entre entreprises

Le futur président de la République devra relever le défi de cette alliance entre petits et grands acteurs économiques. Le digital est la priorité : de 20 % actuellement, 75 % des entreprises françaises doivent avoir une stratégie numérique en place d’ici décembre 2018. Cette transition digitale passe par une formation professionnelle, par le transfert de compétences des grandes entreprises et par le déploiement des outils et équipements adéquats.

L’État doit également pousser les grands groupes à soutenir les projets des primo-exportateurs, l’objectif étant de lancer annuellement 10 000 entreprises supplémentaires sur les marchés étrangers.

Enfin, les retards de paiement doivent diminuer drastiquement, et la dématérialisation des factures et les sanctions qui menacent les mauvais payeurs ne suffisent pas. Il faut un changement des comportements et la généralisation de solutions telles que l’affacturage inversé collaboratif, etc.

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