Pour éviter les difficultés financières dues aux délais de paiement, des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs cèdent leurs factures en ligne pour obtenir des liquidités. La scale-up belge Edebex, déjà opérationnelle dans son pays d’origine et en France se lance maintenant à la conquête du Luxembourg.
Les délais de paiement à 30, 60, voire 90 jours privent les entreprises de l’argent nécessaire au règlement de leurs propres charges. Pour les aider à combler leurs besoins de trésorerie, Edebex les met en relation avec d’autres sociétés qui disposent d’un excès de trésorerie.
C’est d’ailleurs de ce constat qu’est née l’idée en 2012 de créer une place de marché où les entreprises en demande de liquidité peuvent céder leurs créances non payées et non échues à des homologues qui en ont trop.
Opérationnelle depuis 2014, la plateforme bruxelloise a rencontré un franc succès dès ses débuts. Son rôle : « trouver un acheteur pour chaque facture. » Concrètement, lorsqu’une PME ou une TPE émet une facture à son débiteur, elle en transmet une copie par internet à Edebex. Celle-ci analyse le document et la solvabilité du client pour établir l’éventualité d’un non-paiement ou d’un retard. La facture validée est proposée à la vente sur son site, moyennant une commission pour la plateforme.
Non seulement le vendeur gagne un temps précieux, puisque les fonds sont disponibles en 72 heures environ, mais le système est sécurisé. En plus de son analyse en amont, le cas échéant, Edebex envoie un rappel de paiement ou crée un dossier de contentieux, et pour protéger ses clients des débiteurs défaillants, la société a une compagnie d’assurance partenaire.
La firme belge impose un montant minimum de 5 000 euros pour qu’une facture soit cessible sur sa plateforme, mais ne fixe aucune limite. En moyenne, le montant d’une facture s’élève à 20 000 euros. Au total, depuis sa création, Edebex compte 500 entreprises basées en Belgique et dans l’Hexagone, pour 100 millions d’euros de ventes de factures en ligne.
Concernant son entrée sur le marché luxembourgeois, la jeune entreprise se lance sans réelle visibilité ni feuille de route établie. La jeune entreprise arrive donc en position de découverte et adaptera sa politique en fonction des demandes des sociétés luxembourgeoises.
