Les conseils d’experts pour un BFR nul ou négatif

Conseils financiers

Tout dirigeant d’entreprise connaît l’importance du BFR, un indicateur financier essentiel. Différence entre les recettes encaissées et les charges réglées, ce ratio correspond au cash disponible, et par conséquent, au besoin de trésorerie de la société au cours cycle d’exploitation. Des experts livrent leurs conseils pour maîtriser cet élément de gestion stratégique.

Le BFR, un indicateur crucial pour piloter son entreprise

La majorité des activités commerciales impliquent de dépenser de l’argent (achat de matières premières, charges fixes…) avant de percevoir le produit des ventes réalisées ou des prestations effectuées. Il se crée alors un décalage en trésorerie désigné par besoin en fonds de roulement (BFR). De manière simplifiée, il se calcule en additionnant le montant HT des stocks et le total TTC des créances clients, auquel serait soustrait le crédit fournisseur TTC.

Le BFR ainsi obtenu nécessite une quantité de ressources proportionnelle à son importance. Les choses sont encore plus complexes pour les entreprises ayant une activité saisonnière ou en forte croissance, qui ont besoin de beaucoup de liquidités pour honorer les commandes. C’est pour cette raison que malgré un grand succès commercial, certaines entreprises sont contraintes au dépôt de bilan.

Les clés pour réduire le BFR

Négocier un règlement décalé des gros fournisseurs contre un contrat à long terme est un premier réflexe à avoir. Ensuite, il faut opter pour une gestion des stocks en flux tendu afin de minimiser les excédents et produits obsolètes.

Enfin, un meilleur pilotage du poste client pour maîtriser le volume des créances et les délais de règlement est indispensable : facturation rapide, demande d’acompte ou paiement au comptant pour les nouveaux, proposition d’escompte pour tout paiement anticipé, système de relance performant.

Les solutions pour « surfinancer » l’activité au démarrage

Afin d’éviter tout déséquilibre de la trésorerie, la solution est de maximiser les financements en amont… Ainsi, en phase de création, les experts recommandent de disposer d’une marge correspondant à au moins deux à trois mois de chiffre d’affaires.

En effet, les banques acceptant rarement de financer le besoin en fonds de roulement d’une activité au démarrage. Des alternatives existent heureusement : apport personnel, prêt d’honneur, soutien des proches (love money), apport en compte courant des actionnaires. Et à défaut de crédit bancaire, les prêteurs peuvent accorder un crédit de campagne, des facilités de caisse ou proposer l’affacturage.

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