Les conseils d’experts pour minimiser les délais de paiement

 Expert financier en plein travail

Les retards de paiement représentent un enjeu majeur pour les entreprises françaises. De 12 jours en moyenne selon le dernier rapport de l’Observatoire des délais de paiement, ils pénalisent surtout les petites structures, souvent contraintes au dépôt de bilan. Des experts livrent leurs recommandations pour recouvrer plus rapidement les factures des clients.

Effectuer un suivi sérieux

Un contrat écrit avant toute transaction commerciale clarifie les obligations du client concernant le paiement de sa facture et réduit les risques de litiges. À défaut d’accord écrit spécifique, la mention claire des conditions standards de règlement s’impose sur chaque facture.

Une quinzaine de jours avant l’échéance, il convient de s’assurer auprès du client qu’il a bien réceptionné la facture, que celle-ci ne comporte aucune erreur, et qu’elle sera réglée dans les temps. Le cas échéant, l’entreprise dispose d’une marge suffisante pour corriger le document ou le renvoyer.

Dès l’échéance, les équipes doivent relancer le client afin qu’il respecte les délais de paiement convenus. D’après l’Observatoire, ces bonnes pratiques permettraient d’éviter un total de 11 milliards d’euros de besoin de trésorerie, et le recours à des financements extérieurs.

Appliquer des indemnités de retard

Pour pousser les clients à respecter leurs engagements, les entreprises ne doivent pas hésiter à facturer des pénalités de retard ou à saisir le médiateur.

Ainsi, 69 % des sondés estiment que l’équipe commerciale redoute de relancer les grands comptes, par peur d’affecter la relation commerciale (85 % des personnes interrogées) ou par peur de perdre le marché (raison citée par 89 % des participants). Plus largement, au moins trois quarts des sociétés n’appliquent pas de frais de recouvrement, ou pas systématiquement.

Passer à la facturation électronique

La dématérialisation des factures permet des économies de temps et d’argent pour les fournisseurs. D’une part, les clients ne peuvent plus invoquer la non-réception du document pour se soustraire à leurs obligations.

Or, 38 % des litiges actuels seraient sans fondement et viseraient uniquement à éviter les 60 jours imposés par la LME. Avec des factures dématérialisées, 59 % des dirigeants interrogés anticipent une baisse notable des délais de paiement. Pour 56 % d’entre eux, les PME devraient être prêtes à se lancer à partir de janvier 2019.

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