CESE pense à améliorer le financement des PME/TPE pour favoriser l’emploi

 Tirelire pour investissement

Levier important de la création d’emploi, les 2,5 millions de PME/TPE françaises doivent pouvoir accéder à des financements élargis à l’immatériel et à la formation pour soutenir la relance de leurs investissements et le succès de leur transformation numérique et écologique. Le CESE vient de présenter des recommandations dans ce sens.

Réorienter le financement des banques

Dans un avis rendu le 15 mars dernier, le Conseil économique, social et environnemental propose une vingtaine de mesures pour améliorer l’accès au financement des TPE et des PME, notamment pour les aider à investir dans l’immatériel et soulager leurs besoins de fonds de roulement.

Malgré les améliorations constatées depuis la crise de 2008, comme la création de Bpifrance, le CESE regrette que l’offre bancaire soit encore trop orientée vers l’immobilier au lieu des capacités de production. Pour le Conseil, le financement de la formation pour réussir la révolution numérique ou des besoins de trésorerie rencontre encore des difficultés, surtout en matière de garanties demandées pour obtenir un crédit.

Pour faciliter la réorientation de l’offre bancaire, le CESE préconise, d’une part, une meilleure diffusion de l’information, et, d’autre part, la mise en place de Fonds régionaux de garantie et de bonification des crédits bancaires aux TPE. Les dossiers seraient sélectionnés en fonction des projections en matière de création d’emploi et de valeur ajoutée.

Améliorer la relation entre banques et PME/TPE

Pour permettre aux banques de mieux répondre aux réels besoins des PME/TPE, le CESE souhaiterait que la Banque centrale européenne (BCE) oriente le refinancement des banques vers celles qui accordent des crédits en fonction de critères d’emploi et de valeur ajoutée.

Le Conseil préconise également d’élargir le rôle de la Médiation du crédit vers du conseil en amont aux PME/TPE. Il recommande aux banques de préférer des garanties offertes par des sociétés de caution mutuelle, au lieu de recourir aux garanties sur les biens personnels des dirigeants.

Enfin en matière de délais de paiement, qui minent la trésorerie des entreprises, le CESE recommande aux grands groupes de prévoir de l’affacturage inversé en cas de retard de paiement vers une PME/TPE, et verrait bien le délai légal maximal de paiement passer de 60 à 30 jours.

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