Le tribunal de commerce cède l’industrie TIM à Fil Filipov

 Avocate au tribunal

Le cas de l’entreprise TIM reflète la précarité de l’économie en France. Dans cette usine près de Dunkerque, les salariés ont failli se retrouver au chômage. Après son redressement judiciaire, l’entreprise trouve finalement un nouveau propriétaire. À part ce rachat, le tribunal de commerce de Lille ne pouvait envisager d’autres solutions.

Après le départ de Caterpillar, TIM perd son client principal. Cette séparation a créé notamment une baisse des commandes et une régression du chiffre d’affaires. Le redressement devenait ainsi fatal.

Le dossier étant confié au tribunal de commerce, TIM risquait la fermeture. Un repreneur s’intéressait toutefois à son rachat. Avant lui, d’autres candidats s’intéressaient à la fabrication de cabine d’engins. Ces derniers changent d’avis cependant.

Le redressement de l’industrie TIM prend un dénouement heureux. Un homme d’affaires bulgare rachète l’usine de Quaëdypre. Ce nouvel acquéreur promet d’accroître le chiffre d’affaires de l’entreprise. D’ores et déjà, il permet à 446 salariés de continuer à travailler.

La liquidation judiciaire évitée de justesse

Les salariés de TIM peuvent se remettre au travail. Depuis que leur entreprise se trouve en redressement judiciaire, ils craignaient un chômage. Aujourd’hui, le Bulgare Fil Filipov sauve leur emploi en reprenant l’usine.

Pour rappel, notons que la débâcle de TIM commence en 2016 avec le départ de Caterpillar, un de ses gros clients. Ce départ a entraîné notamment une baisse des commandes et a donné lieu également à une diminution du chiffre d’affaires. En conséquence, le fabricant d’engins se trouve en redressement judiciaire depuis le début de l’année.

Deux alternatives se présentaient alors à l’entreprise qui emploie un millier de salariés : la liquidation ou la reprise. Le tribunal de commerce de Lille, chargé du dossier, repousse l’échéance jusqu’au 26 juillet. Il s’agit d’une initiative visant à favoriser la possibilité d’une cession.

En outre, cette disposition de la juridiction commerciale permet à l’État de renforcer ses engagements vis-à-vis de TIM. Après avoir repoussé maintes fois ses décisions, le tribunal de Lille opte finalement pour un rachat.

Un nouveau propriétaire qui promet de meilleurs résultats

Par l’intermédiaire de sa filiale Atlas, Fil Filipov devient le nouvel acquéreur de TIM. Depuis l’ouverture du plan de redressement, cet homme d’affaires bulgare a manifesté son intérêt pour l’acquisition de l’usine française.

Il promet notamment de gonfler le chiffre d’affaires de la société à une valeur de 82 millions. Son offre suscitait toutefois la méfiance. Certains estimaient en effet que l’intervention d’Atlas au sein de TIM n’apporterait que 100 000 euros.

Pour une entreprise qui se trouvait dans un besoin de trésorerie, l’offre de l’investisseur étranger se présentait comme une meilleure opportunité. M. Filipov sauve ainsi 446 emplois.

Avant cette décision de la Justice, d’autres acquéreurs s’intéressaient à la reprise du site de Dunkerque. Parmi eux, se trouvait l’le groupe allemand Fritzmeier. Ce dernier retire cependant son offre lors de la dernière audience. Avant le groupe allemand, six marques se portaient également candidats au rachat de TIM.

Retour au de page