La mauvaise passe continue pour Airbus

 entrepot d'avion Airbus

Le groupe a publié ses résultats trimestriels le mercredi 26 octobre dernier et les chiffres sont particulièrement décevants, avec notamment une baisse de 21 % de son résultat d’exploitation. Le constructeur européen, en proie actuellement à des difficultés financières, a indiqué avoir de nouveau puisé dans sa trésorerie à la période T3.

Le bénéfice plonge de -87 %

L’avionneur a réalisé un bénéfice opérationnel de 731 millions d’euros au troisième trimestre 2016, en recul de 21 % comparé à la même période de l’année précédente, à 921 millions d’euros. Alors que son chiffre d’affaires a été en retrait de 1 % sur la même période, soit une baisse de 122 millions d’euros, pour s’établir à 14 milliards.

Le bénéfice net s’est fortement contracté lui aussi, affichant un recul de près de 87 %, à 50 millions d'euros contre 736 millions auparavant, sa rentabilité ayant souffert notamment d’un important taux effectif d’imposition.

Le constructeur européen traverse une zone de turbulence depuis le début de l’année. Malgré un carnet de commandes bien garni (jusqu’à plus de 6700 appareils) et donc une forte croissance de ses activités, Airbus ne parvient pas à créer davantage de valeur pour ses actionnaires.

Un objectif intenable

Le groupe a néanmoins laissé inchangée sa prévision d’un free cash-flow positif cette année après avoir consommé 1,4 milliard d'euros de trésorerie au troisième trimestre, un objectif qui paraît toutefois intenable.

Au quatrième trimestre, une période traditionnellement favorable pour Airbus en matière de trésorerie, le free cash-flow devrait s’élever à 6 milliards d'euros en cohérence avec l’objectif annuel d’atteindre 1,2 milliard d'euros de trésorerie hors impact des fusions-acquisitions.

Pour le quatrième trimestre, nous nous concentrons sur nos objectifs de bénéfice et de trésorerie

Tom Enders, le président exécutif d'Airbus

Suspension du financement des agences de crédit à l’export

Par ailleurs, l’avionneur devra puiser l’équivalent de 500 millions d’euros dans sa trésorerie afin d’assurer les livraisons du quatrième trimestre, étant pour l’instant privé du « crédit d’export ».

Les organismes de soutien comme la Coface ont décidé de suspendre le financement des exportations d’Airbus à la suite de la découverte de plusieurs inexactitudes dans ses demandes de crédit-export.

Le directeur financier, Harald Wilhelm, a expliqué que le montant de ces charges devrait encore grimper au quatrième trimestre. Et de préciser que le constructeur est actuellement en pleine discussion avec ces agences pour rétablir ces sources de financement, mais que rien ne permet aujourd’hui de confirmer avec certitude la date de levée de cette suspension.

À noter

En cas de retard de paiement ou d’impayés de vos débiteurs et au lieu de vous embourber dans une procédure judiciaire à la fois longue et coûteuse si les tentatives de règlement à l’amiable ont échoué, pensez à l’affacturage. Cette technique consiste à céder les créances que vous détenez sur vos clients à un établissement de crédit, ce qui vous permet en quelque sorte d’obtenir un remboursement anticipé.

Retour au de page