La banque en kit à la conquête des chefs d’entreprise

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Les start-ups continuent à bouleverser l’univers de la finance. Cette fois, elles introduisent la banque en kit. Mais si le concept a de quoi séduire en théorie, cette vision industrielle semble trop avancée pour le marché.

La banque en kit, achat de services bancaires « à l’unité »

Le principe de la banque en kit consiste, pour le dirigeant d’entreprise, à fractionner les services bancaires, et au lieu d’un fournisseur unique, de s’adresser à plusieurs acteurs pour chaque produit.

L’objectif : bénéficier des meilleures conditions pour chaque service bancaire au lieu d’une offre globale d’un professionnel unique. Il lui suffirait pour cela de comparer les prix sur le marché et acheter chaque unité de service où ça l’arrange.

L’idée fait son chemin, d’autant que la fintech propose des solutions alternatives à la majorité des produits bancaires, le crédit étant actuellement le segment le plus concurrentiel en France.

Il existe en effet une poignée de sites de prêts en ligne qui permettent aux PME d’entrer en relation avec de potentiels investisseurs privés.

En parallèle, le marché de l’affacturage se développe, proposant aux internautes de financer des créances d’entreprises. Mais plusieurs autres secteurs sont concernés : le change, le placement de trésorerie et dans les comptes courants.

Un marché encore immature pour les changements de comportements

Ces nouveaux concurrents des banques mettent en avant leur agilité et leurs coûts réduits face à un modèle complexe et aux tarifs qui manquent de transparence. Reste à savoir si ces arguments suffiront à convaincre les clients, les banques dans leur système actuel offrant un certain confort pour des patrons toujours pressés.

Il appartient donc aux fintechs d’« éduquer » les utilisateurs et de les amener à modifier leurs habitudes pour rompre leur fidélité à une seule banque.

Mais la démarche est encore loin d’aboutir, les dirigeants d’entreprises français se semblant pas encore prêts pour une telle évolution.

La Financière des paiements électroniques (FPE), créatrice du compte Nickel (à ouvrir dans les bureaux de tabac), vient par exemple d’attendre pour mettre sur le marché son offre dédiée aux très petites sociétés réalisant moins de 2 millions de chiffre d’affaires. Alors que l’annonce du lancement a été faite il y a un an, il ne sera effectif que dans le courant de l’année prochaine.

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