
Malgré plus de 4 millions d’euros de sanctions infligées par Bercy pour retards de paiements, les impayés restent très courants et affectent principalement les PME. Les conséquences sont lourdes : un manque à gagner de 16 milliards d’euros et une faillite pratiquement toutes les demi-heures en France. Pour aider les petites entreprises à résoudre leurs problèmes de trésorerie, les professionnels du numérique proposent différents types de solutions.
En 2016, les PME recourent essentiellement au découvert bancaire pour financer leurs besoins en trésorerie à court terme. Toutefois, les cautions exigées et le durcissement des conditions d’octroi imposent une diversification des sources de financement.
Le financement participatif, simple, rapide et flexible, connaît actuellement un essor important. Son principal inconvénient est de priver les dirigeants de la confidentialité ; aussi bien les clients que les concurrents sont potentiellement au courant des difficultés que traverse l’entreprise.
L’affacturage gagne également en popularité. Consistant à céder ses créances à une société spécialisée (le « factor »), elle permet d’obtenir immédiatement des liquidités. Les acteurs de la FinTech ont développé des outils numériques destinés à faciliter l’adoption du système par les TPE et permettre une revente « à la facture ». L’entreprise choisit les créances qu’elle veut revendre pour couvrir un besoin ponctuel.
Mais le transfert de créances « classique » est également possible. L’intégralité des factures est transmise à l’affactureur, qui devient un partenaire sur le long terme. Les outils financiers digitaux simplifient l’analyse des données, le suivi du processus de recouvrement et le financement, ainsi que l’audit de l’ensemble du processus de gestion de la facturation.
La réduction du besoin en fonds de roulement (BFR) est une autre méthode d’assainissement de la trésorerie en augmentant le volume de liquidités disponibles à court terme. Des logiciels permettent d’optimiser le cycle de paiement des factures en dématérialisant la relance suivant des scénarios préétablis.
Le délai de prise en main de la solution numérique peut nécessiter un certain temps, et une réorganisation interne, mais elle a le mérite de traiter le problème à la source et de pouvoir agir avant la survenue de difficultés.