Gestion du poste client maîtrisée avec l’assurance-crédit dans le contrat d’affacturage

Succès de l'affacturage auprès des PME

L’affacturage gagne en popularité, y compris auprès des TPE et PME. Pour séduire les clients, les factors affinent leurs offres avec des services comme la garantie contre les impayés.

Les avantages de l’assurance-crédit dans le contrat d’affacturage

Avec l’assurance-crédit, l’entreprise recourant à l’affacturage est protégée contre les défaillances de ses propres clients, l’assureur prenant les risques d’impayés en charge.

De plus, l’acceptation ou le refus par l’assureur de couvrir certains acheteurs, et le plafond qu’il fixe sont autant d’indicateurs fiables de la solidité financière de ces derniers. Forte de cet audit, l’entreprise peut réviser sa politique commerciale et ainsi, mieux gérer son poste client et son BFR. À l’export, la garantie apporte en plus des renseignements précieux sur le risque pays et le risque de change.

En pratique, la couverture de l’assurance-crédit est de 95 %, mais certains factors proposent des offres sans franchise ni limite de décaissement. Tous établissent des cotations sur mesure tenant compte du profil de l’entreprise, de la qualité des clients, du pays, du terme du contrat, etc.

Cette sélection rigoureuse en amont protège aussi l’affactureur en réduisant les demandes d’indemnisation pour défauts de paiement des créances.

Stratégie divergente des PME et grands groupes face à l’assurance-crédit

Faute d’une organisation adaptée en interne, les TPE et certaines PME privilégient le full factoring pour la solution de financement, mais aussi la sécurité. Les factors multiplient d’ailleurs les formules avec une assurance-crédit à un tarif attractif, option choisie par 70 % des TPE et entre 50-70 % des PME.

Pour autant, de nombreuses entreprises renoncent à cette garantie pour son coût, mais aussi parce qu’elles estiment connaître suffisamment leurs clients et ont confiance en la solvabilité de ces derniers. L’affactureur doit alors exercer des contrôles accrus en amont et tout au long du contrat.

Du côté des grandes entreprises, l’affacturage vise la déconsolidation pour alléger l’actif de leur bilan. Disposant d’une équipe de crédit-management, elles possèdent ou souscrivent leur propre police d’assurance-crédit qu’elles délèguent au factor.

Communication à renforcer autour de l’affacturage

En attendant, les factors ont un défi de taille à relever pour démocratiser l’affacturage, utilisé par seulement 10 % des entreprises françaises, contre 50 % pour l’assurance-crédit. En excluant les activités non affacturables, notamment en B2C, aux affactureurs de montrer que le produit est de plus en plus rapide et souple, notamment grâce à la digitalisation. De plus, la concurrence accrue sur le secteur profite aux entreprises clientes.

Autant de raisons de choisir de se concentrer sur son cœur de métier, et d’éviter les problèmes de trésorerie. En 2015, L’Observatoire des délais de paiement estime à 16 milliards d’euros le « trou » dans la trésorerie des PME et à 25 % les faillites dues aux clients défaillants.

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