Une légère diminution des défauts de paiement d'entreprise en 2016

facture de paiement

En comparaison avec le secteur privé, le secteur public accumule les retards de paiement. Un avis que partagent 77 % des entreprises… Ainsi 54 % des PME et 26 % des grandes structures ne répondent jamais aux appels d’offres émis par le secteur public. Ils craignent en effet les retards, ou pire encore, les défauts de paiement. Du côté du secteur privé, par rapport aux PME, les grands groupes sont considérés comme peu respectueux des délais de paiement.

Délais de paiement : une problématique à résoudre

10,4 jours… c’est le retard moyen chez les grands comptes pour l’année 2016. En 2015, ce délai était de 12,1 jours. Une légère amélioration d’après le baromètre établi conjointement par l’IFOP et le cabinet Arc.

Pour le président du cabinet Arc, Denis le Bossé, l’État et les collectivités ont certes mis en place de nombreuses actions pour simplifier l’accès des PME aux marchés publics, mais celles-ci resteront incontestablement inefficaces tant que les importants retards de paiement du secteur public persisteront.

Le baromètre du cabinet d’étude rapporte notamment une baisse du retard moyen de paiement de manière globale. Pour les PME, l’indicateur se situe à 11, 8 jours contre 13,9 l’an dernier. Chez les grands comptes, il est de 10,4 jours (12,1 en 2015).

En revanche, il y a un net changement sur le profil du retard de paiement : les gros retards se font moindres, à la différence des petits (1 à 10 jours) qui se font plus nombreux. Ces petits retards ont notamment augmenté de 57 % pour les grandes entreprises (44 % en 2015) et de 58 % pour les PME (41 % en 2015). Chez les grandes entreprises, le baromètre estime que la politique du « name and shame » n’y est pas étrangère, en plus de l’appréhension d’une amende administrative.

Les détails du baromètre révèlent par ailleurs que beaucoup d’entreprises (89 % contre 86 % en 2015) hésitent à relancer leurs clients par crainte de perdre un marché. Elles sont aussi nombreuses à ne pas réclamer de frais de recouvrement par peur de nuire à la relation commerciale établie avec les clients (75 %).

Des solutions aux problématiques de recouvrement des créances

Pour faire face aux problèmes de trésorerie, le prêt bancaire reste la solution privilégiée par les entreprises (52 %), l’affacturage classique s’ensuit à 30 %, avec le prêt inter-entreprises et le reverse-factoring (représentant respectivement 11 % et 6 %).

Pour 86 % des entreprises, l’affacturage coûte cher, et par conséquent n’est pas rentable. En matière de prêt inter-entreprises, 17 % des répondants sont disposés à en octroyer et 12 % sont prêts à en solliciter. En revanche, 89 % redoutent l’interdépendance qui peut en résulter.

En conséquence, pour couvrir leurs besoins de trésorerie, 37 % des entreprises ont recours au découvert bancaire, et 31 % préfèrent prolonger les délais de paiement. Face aux retards de paiement, 49 % des entreprises considèrent la publication d’amendes administratives comme la solution miracle à cette problématique. Pour 59 % d’entre elles, la dématérialisation des factures est une piste à envisager.

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