Révision à la baisse des prévisions 2017 pour EDF

Bâtiment EDF

La situation ne s’améliore pas pour EDF . Le conseil d’administration vient de revoir ses prévisions de résultats pour 2017 à la baisse. Le titre ne se porte pas mieux ; après un décrochage de 11 %, il est retombé sous la barre des 10 euros.

Dégradations des performances

Pour l’exercice 2016, le groupe confirme un EBITDA compris entre 16 et 16,3 milliards d’euros. Mais en 2017, il va diminuer de manière plus marquée que ce qui était annoncé. Ainsi, alors que les précédentes prévisions le situaient à 15,8 Mds€, il pourrait tomber à 14,3, voire 13,7 Mds. Cette chute est imputable aux prix pratiqués dans l’Hexagone et en outre-Manche, ainsi qu’aux volumes ARENH souscrits pour 2017.

Après cette décrue, la direction d’EDF annonce une reprise de l’EBITDA à partir de l’année suivante, annonce qui ne suffit pas à rassurer les investisseurs. Les autres objectifs de 2018 sont conservés : passage au vert pour le cash-flow après dividendes et hors éléments exceptionnels.

Sous réserve de conditions de marché favorables, le conseil d’administration maintient son projet d’augmenter le capital de 4 Mds€ avant fin mars 2017, dont 3 Mds€ proviendront de l’État en sa qualité d’actionnaire principal.

Par ailleurs, à l’horizon 2019, les réductions des charges opérationnelles par rapport à 2015 devraient atteindre 1 Md€ comme prévu. En parallèle, sur la période 2015-2018, le besoin en fonds de roulement cumulé se relèvera de 1,8 Md€, tandis que les investissements nets seront optimisés de 2 Mds€ pour s’élever à 10,5 Mds€.

Poursuite du programme de cessions

La Caisse des Dépôts et CNP Assurances vont racheter 49,9 % du capital de RTE, permettant à EDF de réaliser 70 % de son plan de vendre 10 Mds€ d’actifs d’ici 2020. Valorisé à 8,2 Mds€, le propriétaire du réseau haute et très haute tension français rapporterait près de 4,1 Mds€ au groupe, auxquels s’ajouteront éventuellement 100 M€.

Le déroulement de cette transaction sera le suivant : une coentreprise sera créée, qui participera au financement par endettement externe. Tous les titres de RTE lui seront transmis avant la fin de l’année, puis, au cours du premier semestre 2017, son capital sera cédé à 49,9 % aux deux repreneurs.

Cette opération ne pourra que faire du bien aux finances de l’énergéticien alors qu’en Pologne, les autorités se sont opposées à la répartition des actifs du groupe entre deux acquéreurs en marge de négociations exclusives. Pour Varsovie, le but est de permettre aux services publics de récupérer la production d’énergie.

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