Bien qu’une évolution positive ait été constatée au niveau du besoin en fonds de roulement des grandes entreprises, la situation sera difficile à maintenir.
Chaque année, une étude est réalisée pour mesurer les besoins des entreprises en termes de fonds de roulement. Pour l’année 2015, l’immobilisation des capitaux dédiés aux achats et aux ventes s’est étendue sur 38,2 jours.
Une amélioration de 1,7% a été constatée, alors que la marge d’exploitation a diminué de 240 points de base. En dépit d’une progression de 2% du chiffre d’affaires global, cet écart a reculé de 8,4% sur la même période. Comparé l’année 2014, le cycle des stocks a été plus lent.
Selon son pôle d’activité, chaque entreprise a des besoins différents en termes de fonds de roulement. Si le domaine de l’informatique, des mines ou de l’électricité ont connu une amélioration palpable au niveau de leurs exigences, celles de la télécommunication mobile, de la distribution en ligne ou des semi-conducteurs ont vu leurs besoins se dégrader considérablement.
Pour certains secteurs, la baisse de la marge d’exploitation n’a pas eu trop de conséquences négatives, car les créances des clients ont diminué et les délais de paiement des fournisseurs ont été prolongés.
Une entité experte en amélioration du BFR suggère que les entreprises européennes procèdent à un ajustement de leurs systèmes. En effet, l’adoption d’une même base pourrait générer une recette de 981 milliards d’euros, un montant équivalent à 6,7% du PIB du continent pour l’année 2015. Les entreprises gagneraient alors un peu plus de 13% de leur chiffre d’affaires cumulé.
Depuis 2011, les statistiques ont révélé que seulement 4% des entreprises européennes réussissent à faire progresser leurs BFR. En effet, aucune politique n’a encore pu jusqu’ici résoudre les difficultés des sociétés à perdurer leurs efforts.
Par ailleurs, 122 entités métropolitaines se sont distinguées du lot, en surpassant la moyenne. EDF sera le seul grand groupe français parmi les dix qui verra ses besoins en fonds de roulement se détériorer considérablement à cause de la diminution de ses délais de paiement fournisseurs.
