Les analystes voyaient mal comment les ventes de véhicules neufs en France pourraient résister aux deux confinements et aux protocoles sanitaires consécutifs à l’épidémie de Covid-19. Les chiffres officiels de 2020 leur donnent raison : le marché automobile français chute fortement l’année dernière. Et l’espoir d’un relèvement rapide en 2021 est mince.
Toute l’économie française ou presque s’est retrouvée dans la tourmente sous l’effet du ralentissement provoqué par le Covid-19. Le secteur automobile a particulièrement souffert, à cause du net coup d’arrêt porté aux ventes et de l’interruption de la production en usine durant le premier confinement.
Même si le secteur s’est quelque peu relevé durant l’été, les statistiques 2020 se révèlent finalement désastreuses comparées à l’année précédente, qui était une cuvée exceptionnelle. La morosité ambiante dans le neuf a profité aux voitures d’occasion. Seule bonne nouvelle pour les constructeurs et les concessionnaires : le marché des véhicules électriques et hybrides poursuit son ascension.
Plombées par l’attentisme des acheteurs et une conjoncture économique défavorable, les voitures thermiques ont terminé l’année 2020 sur une note des plus négatives. Leurs performances contrastent beaucoup avec celles des motorisations alternatives – les électriques et hybrides en premier lieu –, qui ont su profiter de la bonne dynamique du marché de voiture de société et d’une législation favorable. Les modèles 100 % électriques voient ainsi leurs ventes bondir de 159 % pour atteindre 110 916 nouvelles immatriculations, contre 42 764 unités écoulées en 2019.
Important Avec ce total, les véhicules électriques s’accaparent 6,7 % de parts de marché.
La Renault Zoe domine le classement des ventes dans ce segment, talonnée par la :
Combinés aux modèles hybrides, les motorisations alternatives représentent 14,8 % des ventes automobiles l’année dernière, contre 5,7 % un an auparavant. Les dispositifs de soutien du plan de relance ont grandement contribué à cet essor selon le CCFA.
Les immatriculations de voitures neuves, tous segments confondus, ont chuté de 25,5 % en 2020, plombées notamment par les fortes chutes enregistrées en mars et en avril. Les concessionnaires et les constructeurs ont écoulé au total 1,65 million de véhicules neufs, loin des 2,2 millions d’exemplaires mis en circulation l’année précédente. C’est la pire performance du marché automobile français depuis 1975. La baisse d’activité chez les concessionnaires n’est pas sans conséquence sur les métiers de l’après-vente, surtout l’activité mécanique dont le chiffre d’affaires a reculé de 9,5 % sur les 11 premiers mois de 2020. Le repli s’élève même à 14,3 % pour l’activité carrosserie.
Important D’autre part, l’atonie du marché du neuf a profité aux ventes d’occasion.
