La Cour des comptes a la LLD de produits high-tech et électroménagers dans son viseur

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Alléchante à première vue, la location longue durée pour produits électroménagers et high-tech est à éviter selon un rapport de la Cour des comptes. En effet, elle se révèle plus dispendieuse, comparée à un achat au comptant. De surcroît, elle expose les consommateurs à un surendettement à cause de certaines conditions trop lourdes à supporter.

Alors que les propositions de location longue durée pour ces équipements se répandent, leur cadre juridique devrait évoluer prochainement. Une telle suggestion est avancée depuis quelque temps par l’association UFC-Que choisir. De son côté, la Cour des comptes relève dans son rapport public annuel 2021 différents risques que ces offres présentent pour les contractants.

Pourtant, ces derniers ne peuvent pas bénéficier de la protection prévue par la loi en termes de crédit à la consommation. Ce qui peut conduire à un surendettement d’après la juridiction financière. Cela découlerait d’un contournement du cadre légal sur ledit crédit à la consommation selon la Cour.

Une impossibilité de payer le crédit par anticipation

À ce sujet, les magistrats de la Cour remarquent que :

Attractive par la faiblesse des loyers proposés, accessible à tous les clients sans vérification de leur solvabilité, la location longue durée peut être un engagement très contraignant sur plusieurs années, pour un intérêt économique discutable et avec une information préalable insuffisante.

Selon les explications, les contrats de LLD n’autorisent aucunement un remboursement anticipé du crédit à la consommation. Généralement conclus pour 2 à 4 ans, ils nuisent à leurs destinataires. En effet, ces derniers ne peuvent s’acquitter des mensualités dues qu’à l’échéance initialement fixée. À noter qu’aucune exonération n’est prévue, que le client tombe malade, perde son emploi, etc. Par ailleurs, le souscripteur risque également de sombrer dans un endettement exubérant, sachant que :

Les obligations portant sur le distributeur d’un crédit à la consommation en matière de la vérification de la solvabilité de l’emprunteur n’ont pas d’équivalent pour la LLD.

S’il peine à solder sa dette, il s’expose à la fois à :

  • Des pénalités de retard pour non-paiement ;
  • Aux intérêts y afférents. Dans certains cas, ceux-ci peuvent afficher un taux avoisinant les 21,16 % (seuil de l’usure pour le 1er trimestre 2021).

Un engagement exécuté de manière floue

La Cour des comptes attire également l’attention des consommateurs sur le manque d’informations que les distributeurs leur procurent. De ce fait, ils se voient confrontés à l’impossibilité de distinguer une LLD d’un achat comptant. Pourtant, ces deux méthodes de financement peuvent présenter un écart énorme en matière de prix.

Sur ce point, régler en une seule fois l’acquisition d’un réfrigérateur se révèle 38 % moins coûteux qu’en location longue durée. Même constat pour un téléviseur qui s’avère 53 % moins cher avec un paiement au comptant. Malgré cela, le rapport précédemment évoqué dévoile que les clients sont attirés par les faibles loyers proposés en LLD.

Dans cette optique, la Cour souligne le manque de transparence des contrats dans le cadre de leur exécution. Selon ses termes, le souscripteur ne reçoit aucune information concernant les mensualités déjà perçues par le loueur. Pareillement, il ne peut pas connaître le montant restant à verser.

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