Les parcs professionnels accordent davantage d’importance aux véhicules électrifiés. C’est ce qui ressort du bilan des immatriculations pour les deux premiers mois de cette année. Celui qui a démontré que les flottes publiques et privées se sont engagées dans la transition énergétique en multipliant les commandes dans le segment hybride et électrique.
Conseil Départemental des Yvelines, Chronopost, UPS ou encore EDF, Ikea, Unilever et LeasePlan… de nombreuses entreprises privées et publiques ont récemment effectué des commandes à grande échelle auprès des constructeurs autos.
10 000 fourgons électriques pour certaines, 420 utilitaires Volkswagen e-Crafter et 400 Nissan e-NV200 pour d’autres… Tout cela pour dire que les professionnels ont décidé d’enclencher la vitesse supérieure dans le verdissement de leur flotte.
Le bilan des immatriculations au mois de janvier et février 2020 publié par l’Arval Mobility Observatory (AMO) en donne la preuve en mettant en exergue des chiffres encourageants qui d’après les constats sont essentiellement portés par les réglementations.
Dans l’Hexagone, les véhicules électriques gagnent du terrain. Du moins, sur le marché de la voiture de société en prenant en compte les ventes aux flottes publiques, aux entreprises privées et aux loueurs.
Pour le dire, il suffit de se référer au baromètre de l’Arval Mobility Observatory mettant en exergue la bonne tenue du système durant les deux premiers mois de cette année en affichant une croissance significative du nombre de modèles nouvellement immatriculés. Soit :
Au total, quelque 136 014 voitures particulières et utilitaires légers ont trouvé acquéreurs depuis janvier pour permettre à ce segment de renforcer sa part du marché à hauteur de 10%.
À noter qu’il s’agit d’une situation quelque peu contradictoire dans l’optique où dans l’ensemble, le marché automobile français est au ralenti depuis l’entrée en scène du coronavirus. Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter l’inquiétude des acteurs concernés qui appréhendent une baisse significative des ventes à hauteur de 75% d’ici fin avril en incluant les véhicules particuliers et les utilitaires.
Dans le contexte actuel lié au coronavirus, l’on peut dire qu’étant sur une pente ascendante, le segment des véhicules électrifiés auprès des professionnels roule à contresens, alors que le marché automobile est en pleine période de ralentissement. Ce qui porte également à croire que ce système est porté par différents leviers.
À commencer par les enjeux législatifs contraignant les flottes privées et publiques à s’y concentrer davantage. Dans ce sens, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) demeure en tête de liste en imposant un quota de véhicules roulant à l’énergie verte dans les parcs. Soit à hauteur de :
Et en parlant de réglementation, l’on peut également énumérer :
S’ajoutant à cela, il faut aussi tenir en compte le fait que les motorisations vertes sont de plus en plus convaincantes en matière d’autonomie kilométrique sans parler de l’objectif que de nombreuses entreprises se sont fixées en visant l’électrification massive de leur parc. Dans ce sens, l’on pourrait prendre en exemple les grandes structures rattachées au programme EV100 agissant en faveur de la transition énergétique à grande échelle.
