Les routes françaises devraient compter au moins 1 million de voitures électriques en 2022

chargement voiture electrique

Le gouvernement français ambitionne actuellement de mettre en circulation un million d’hybrides rechargeables et de voitures 100 % électriques d’ici trois ans. Trois mesures de circonstance ont alors été mises en place pour faciliter la transition, l’idée principale étant d’encourager les automobilistes à adopter ce type de véhicules. Gros plans !

Le parc automobile français ne compte pour l’instant que 2 % de voitures électriques. Pour rattraper ce retard, le gouvernement souhaiterait atteindre la barre du million d’hybrides rechargeables et de modèles 100 % électriques en 2022. Toutefois, la France a vendu 39 000 électriques en 2018, contre 14 500 unités pour les hybrides rechargeables. Il s’agit alors d’un défi de taille.

En vue d’atteindre cet objectif, l’Exécutif a mis en place diverses mesures pour stimuler les ventes dans ce segment. Grâce à cette initiative, 165 000 véhicules électriques et 145 000 hybrides rechargeables devraient trouver preneurs jusqu’à l’échéance fixée.

Trois mesures pour stimuler les ventes sur le marché

Trois nouvelles mesures destinées à encourager les Français à privilégier les voitures électriques ont été proposées.

Parmi celles-ci figure le souhait de mettre à la disposition des automobilistes 100 000 points de recharge sur tout le territoire (contre 25 000 actuellement). Le gouvernement encourage également les conducteurs de véhicule électrique à installer des bornes de recharge à domicile. Une fois en copropriété, le délai de pose d’une prise sera divisé par deux et passera à trois mois au lieu des six mois habituels.

Enfin, les modalités d’installation de ces équipements seront assouplies pour permettre aux entreprises de proposer gratuitement un service de recharge aux employés. L’électrique pourrait aussi devenir plus attrayant si les professionnels l’adoptaient comme voiture de fonction.

En outre, le bonus pour un véhicule électrique ou hybride ne sera plus révisé annuellement, mais sera désormais fixe. Par ailleurs, sa valeur sera calculée en tenant compte de la réduction du prix de ces modèles à l’achat. De cette manière, le marché de l’électrique pourra se développer sans avoir d’impact négatif sur les finances publiques.

La dernière mesure concerne particulièrement les conducteurs de véhicules électriques. En effet, ils bénéficieront de divers avantages par rapport aux automobilistes roulant encore à l’essence ou au diesel.

Les collectivités locales leur offriront notamment des voies réservées, des places de parkings attitrées ou encore gratuites. Par ailleurs, les démarches adoptées par chaque ville ou agglomération seront essentiellement dictées par la nouvelle loi sur les mobilités.

Investir sur le long terme

Pour être réalisable, cette transition passera sûrement par une redéfinition de la voiture du quotidien, du véhicule de fonction aux sportives en passant par les citadines et les routières.

D’autre part, le développement de ce secteur requiert une certaine autonomie notamment dans la production des composantes. Pourtant, la majorité des batteries équipant les voitures électriques sont fabriquées en Corée ou en Chine.

Comme l’a noté le président de la République, l’industrie européenne ne devrait pas dépendre autant de ses fournisseurs asiatiques. Ils bénéficient actuellement d’un statut de quasi-monopoles sur le marché. La mise en place d’un fabricant de batteries européen qui prendrait exemple sur Airbus est alors encouragée.

Il s’agirait, en l’occurrence, d’un groupe formé par des entreprises allemandes et françaises. En effet, l’Allemagne et la France envisagent d’investir respectivement un milliard et 700 millions d’euros dans ce projet.

En plus de la production de batteries, les sociétés européennes comptent également s’attaquer à l’ensemble de la technologie et des équipements des voitures électriques. Ce projet ambitieux inclut les systèmes d’enregistrement de données ainsi que les différents logiciels équipant ces véhicules. Pour atteindre ces objectifs, deux usines devraient prochainement voir le jour dans l’Hexagone et en Allemagne.

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