Les boutiques espèrent écouler tous leurs produits invendus depuis plus d’un an

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Depuis le 19 mai, les boutiques sont autorisées à accueillir des clients, après presque un mois et demi de fermeture. Mais même si les gérants sont ravis de cette réouverture, ils craignent de ne pas pouvoir écouler tous leurs stocks emmagasinés depuis plus d’un an. Néanmoins, il faut reconnaître que la demande des clients semble très forte.

Depuis plus d’un an, les boutiques sont ballotées entre fermeture et ouverture. Cette fois encore, elles sont autorisées à rouvrir dans le cadre du processus de déconfinement progressif. En effet, depuis le 19 mai dernier, les boutiques peuvent accueillir de nouveau des clients dans leur enceinte, en prenant bien sûr soin de respecter les mesures sanitaires. La nouvelle a été bien accueillie par les gérants de local commercial qui ont indiqué qu’il y a une forte demande des clients, ce qui devrait leur permettre d’écouler rapidement leurs produits.

Néanmoins, ils ont rajouté que cette énième réouverture ne sera pas simple. Il faudra entre autres réapprovisionner les rayons et gérer les stocks. Pour bon nombre de magasins, l’accumulation des fermetures pendant ces douze derniers mois commence à peser sur leur bilan financier.

Un nombre limité de clients dans les magasins

À cause des restrictions sanitaires, les commerces jugés non essentiels ont été priés de fermer boutique. Des fermetures qui ont entrainé de lourdes pertes financières. Les gérants ont ainsi eu recours au click and collect pour essayer de dégager des bénéfices, mais cette alternative n’aura pas eu l’effet escompté. En effet, les consommateurs n’ont pas adhéré à ce concept. Résultat, les boutiques se retrouvent maintenant avec des stocks incroyables qu’il sera difficile d’écouler, même s’il y avait une forte demande des clients.

De plus, le nombre de clients autorisés à circuler en simultanée dans les magasins est limité par les mesures sanitaires. Ainsi, même si beaucoup d’entre eux souhaitent accéder aux rayons, les gérants doivent en limiter l’accès, sous peine d’une amende, voire même d’une obligation de refermer ses portes.

Par ailleurs, même si les boutiques sont ravies de cette réouverture, certaines d’entre elles ont des craintes quant à la procédure de déconfinement. C’est notamment le cas d’un gérant de prêt-à-porter pour homme à Toulouse qui a indiqué que le fait que tous les magasins soient autorisés à rouvrir en même temps présente un risque qui pourrait mener à une nouvelle vague de contaminations et, de fil en aiguille, à une nouvelle fermeture. Selon lui, on aurait d’abord dû autoriser uniquement les petits commerçants à ouvrir, s’ensuivent après les centres commerciaux.

Les marchandises s’accumulent

Si les consommateurs n’ont pas adhéré au concept du click and collect, c’est parce que bon nombre d’entre eux ont indiqué que c’est une manière beaucoup trop impersonnelle d’acheter des produits. Charles, un étudiant toulousain, a notamment déclaré que :

Le click and collect j'en ai marre. J'ai perdu l'envie d'aller en ville avec le retrait des commandes. J'ai un peu perdu cette attirance-là.

Les consommateurs ont ainsi hâte de pouvoir de nouveau pousser la porte d’un magasin. Mais même si la demande est forte, les boutiques se heurtent à une nouvelle problématique : la gestion des stocks. En effet, des gérants ont indiqué qu’ils ont des arrivages d’articles alors qu’ils ont encore beaucoup des produits non écoulés.

L’appétit des consommateurs sera ainsi le facteur primordial qui donnera la tendance dans les boutiques. Mais selon des analystes, il ne faut pas s’attendre à un engouement d’achats, car on n’est pas encore à l’abri d’une nouvelle vague de contaminations du covid-19. Les consommateurs devraient donc encore limiter leurs dépenses cette année.

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