Les impacts de la crise diffèrent selon les catégories d’actifs immobiliers

immeuble de bureaux

Suspension des chantiers, annulation et report des transactions… L’immobilier figure parmi les secteurs lourdement touchés par la crise sanitaire. Partout dans le monde, les activités tournent au ralenti ou sont à l’arrêt. Les premières observations montrent que l’impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier mondial varie en fonction du type d’actifs.

Les secteurs les plus touchés

En plus de ses impacts sur le retail, la crise a aussi lourdement affecté les branches de l’hôtellerie, de la restauration et des structures d’accueil pour personnes âgées. Cette catégorie d’actifs représente notamment à peu près un cinquième du marché de l’immobilier.

De l’avis des experts, Les acteurs du retail sont appelés à évoluer vers un modèle multicanal. Les perspectives à long terme du métier dépendent ainsi de la capacité des réseaux à se réorganiser et à renforcer leur présence en ligne.

Important En ce qui concerne les habitations, les stockages et les bureaux – qui pèsent 45 % du marché – la crise leur a été plus clémente. Les experts redoutent cependant leur capacité à retenir des locataires sur le long terme, et ce, plus particulièrement pour les bureaux et les actifs à faibles loyers.

Pour les locaux commerciaux, il est encore difficile à ce jour de mesurer les conséquences de la crise sanitaire. Elles reposent en grande partie sur le volume d’embauche dans les centres urbains à la reprise des activités, et des éventuelles prises en charge de tout ou partie des loyers par le gouvernement.

Par ailleurs, la possibilité d’une forte migration des habitants vers la périphérie après le confinement n’est pas négligeable.

Les effets des changements du mode de vie

Concernant le marché des bureaux, plusieurs paramètres viennent bouleverser l’avenir de ce type d’actifs. Le renforcement du recours au télétravail, ainsi que les nouvelles contraintes en matière d’agencement des espaces et de concentration des employés seront déterminants.

D’ailleurs, les conséquences des changements du mode de vie pendant le confinement se ressentent déjà sur le marché des data centers et des antennes-relais téléphoniques (35 % du marché immobilier). Les demandes en la matière présentent une forte augmentation. Un phénomène qui s’explique par un boom de l’utilisation des outils de vidéoconférences.

Quant au secteur de la logistique, les experts anticipent une hausse de la demande en propriétés industrielles et en entrepôts. En raison de la place grandissante de la technologie et de la multiplication des offres de transports multimodales, de nouveaux capitaux sont attendus sur ce marché immobilier.

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