Le taux de vacance commercial est alarmant dans les centres-villes

Commerce fermé

En juillet, l’Inspection générale des finances tirait la sonnette d’alarme concernant le taux de vacance des locaux commerciaux (10 %) dans les centres-villes français, notamment des villes moyennes. Des mesures urgentes s’imposent pour lutter contre cette désertification urbaine et ses impacts sociaux, sociétaux, et bien entendu, économiques.

Désertification préoccupante des villes moyennes de France

En France, 10 % des locaux commerciaux disponibles sont vacants.

Le phénomène affecte principalement les villes moyennes, affectées pour plus de la majorité. En comparaison, les grandes agglomérations s’en sortent mieux, puisque seules 25 % d’entre elles affichent un taux supérieur à la moyenne nationale. À Nantes, Strasbourg, Lyon ou Toulouse, ce chiffre se situe même en dessous de 5 %.

Les multiples alertes lancées aux pouvoirs publics par les commerçants ces dernières années ont été vaines. Pourtant, cette désertification commerciale entraîne une diminution du nombre d’emplois et du passage et par conséquent, une dégradation de la sécurité.

Pour expliquer cette désaffection, les professionnels évoquent la multiplication des centres commerciaux en périphérie et à l’essor du commerce en ligne, mais aussi à l’incapacité des commerces de centre-ville à satisfaire aux exigences des consommateurs. Problèmes d’accessibilité (transport, places de parking), extension des horaires d’ouverture… les maires comme les commerçants ont péché par manque de réactivité et d’anticipation.

Propositions de solutions contre la désertification urbaine

Pour les professionnels du commerce, des observatoires locaux doivent être mis en place afin d’aider à une meilleure connaissance du terreau économique local, des besoins et des améliorations à apporter pour rendre les commerces de centre-ville plus modernes et attractifs, et surtout, adaptés aux attentes des clients.

Car la situation n’est pas irréversible. Bordeaux, bien que n’étant pas classée comme une ville moyenne, est un excellent exemple de recomposition réussie, avec un taux de vacance des murs commerciaux inférieur à 4 % grâce à des efforts considérables de tous les acteurs.

La municipalité a travaillé sur les parkings et les déplacements entre les trois principales zones (hypercentre, rive droite et le centre commercial Mériadeck). En outre, les acteurs du foncier ont été mis à contribution pour revoir le format des îlots et créer des espaces de vente plus spacieux.

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