Des investisseurs locaux confirment leur ambition de rachat du FC Nantes

 femme portant une tirelire

Ces dernières années, les mauvaises performances sportives à répétition du FC Nantes affectent ses finances et ses relations avec les sponsors et les supporters. Des patrons locaux, soutenus par l’ancienne gloire Mickaël Landreau, veulent y remédier et prévoient de racheter le club auprès de Waldemar Kita, le propriétaire actuel qui affirme ne pas être vendeur.

Depuis son retour en première division lors de la saison 2013-2014, le FC Nantes peine à tenir son statut d’octuple champion de France de L1. Le club breton alterne les mauvais résultats et doit même aller en barrage contre Toulouse cette saison pour se maintenir en Ligue 1. Cette situation inquiétante agace les supporters, qui réclament le départ de Waldemar Kita, propriétaire du club depuis 2007. Les fans lui reprochent sa gestion, à l’origine des déboires financiers et sportifs de l’entreprise. C’est dans ce contexte qu’intervient le projet de rachat porté par Mickaël Landreau et du « collectif nantais ».

Un projet de rachat en cours de montage

Depuis le début de sa présidence du FC Nantes en 2007, Waldemar Kita n’a jamais fait l’unanimité auprès des supporters et même au sein de l’organigramme du club. Même les sponsors, las des résultats faméliques et des déboires financiers de la société, commencent à s’impatienter. Certains d’entre eux se sont retirés cette année, à l’image de Proginov. Cette entreprise nantaise fait partie des sponsors qui ont rejoint le « collectif nantais », un groupe d’investisseurs qui mènent un projet de rachat du club soutenu en partie par du financement participatif. Encore faut-il convaincre l’actuel propriétaire de laisser les rênes du club.

Interrogé par l’AFP, l’entrepreneur d’origine polonaise réitère sa volonté de rester à la tête du FC Nantes. Il se dit encore attaché au club et très engagé pour un projet sportif à long terme. Ces réticences n’empêchent pas les membres du « collectif nantais » de poursuivre le montage financier de leur dossier.

Ces investisseurs locaux ont pour le moment levé 2,5 millions d’euros auprès des sponsors dissidents et autres particuliers et sociétés intéressés par le projet. C’est encore largement insuffisant pour être pris au sérieux par le propriétaire du club. Le collectif ne compte pas pour autant convier n’importe qui à sa table. Le groupe s’adresse avant tout aux supporters, aux entreprises et aux collectivités locales, qui ont tous leur rôle à jouer dans le développement du club selon Philippe Plantive, patron de l’entreprise Plantive.

Une acquisition au fort ancrage local

Le « collectif nantais » a officialisé ses intentions le 4 juin dernier. Ses membres cherchent avant tout à remettre le club sur la bonne voie, à la fois sur le plan sportif et sur le plan financier. Le rachat des parts détenues par Waldemar Kita ne constitue que la première étape – en supposant que l’actuel propriétaire accepte de négocier. Sous l’impulsion de Mickaël Landreau, ancienne gloire du club, le « collectif nantais » ambitionne de rembourser les dettes de l’entreprise et investir dans un système à fort ancrage local, qui permet à toutes les parties prenantes de contribuer au bon fonctionnement de l’institution.

Cela explique l’ouverture d’une campagne de crowdfunding, à laquelle les investisseurs locaux et régionaux peuvent participer. Le ticket d’entrée est fixé à 100 000 euros au minimum. Les sommes apportées par les nouveaux membres du collectif seront placées sous séquestre auprès de la banque partenaire du club, à savoir le Crédit Mutuel.

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