L’immobilier participatif devrait maintenir son rythme de croisière en 2021

Tirelire

Les incertitudes autour d’une reprise de l’économie ont peu d’influence sur la croissance de l’immobilier participatif. Ce marché en plein boom semble vacciné contre les effets de la crise sanitaire et entame l’année 2021 sur les mêmes bases que 2020. L’exercice en cours devrait être marqué par une dynamique positive.

Inviter des particuliers à placer leur épargne dans un projet immobilier à travers un site spécialisé : telle est en substance la raison d’être des acteurs qui se positionnent sur le marché porteur de l’immobilier participatif. Tout le monde peut contribuer à ces collectes organisées sur des plateformes habilitées à jouer le rôle d’intermédiaire en placement financier. Malgré les risques apparents associés à une telle opération, la finance participative de la pierre s’envole depuis quelques années. L’année 2021, marquée par les conséquences combinées du Covid et de la crise économique qui s’en suit, s’annonce comme un test grandeur nature pour cette activité.

Jusqu’à 900 millions d’euros de collecte attendus

Le crowdfunding français dans son ensemble a franchi pour la première fois la barre du milliard d’euros de collecte l’année dernière. Cette nouvelle témoigne de l’attrait croissant de ce type de placement auprès des particuliers et des institutions, toujours à l’affût d’investissements rémunérateurs et à moindre risque. L’immobilier participatif truste une bonne partie des placements réalisés sous forme de dons ou de prêts, ce segment ayant levé à lui seul plus de 500 millions d’euros en 2020. Et l’année 2021 devrait être tout aussi prolifique pour la finance participative dans la pierre. Certes, le financement participatif connaîtra son premier stress-test grandeur nature cette année.

La crise sanitaire est loin d’être terminée. Sur le plan économique, les véritables répercussions de la pandémie apparaîtront seulement dans les prochains mois. Même si l’immobilier fait figure de valeur refuge, les retards et les reports de chantiers engendrés par les confinements successifs et les restrictions sanitaires auront un impact assez conséquent sur cette activité. Les analystes et les acteurs du financement participatif se montrent malgré tout confiants. Le fondateur d’HelloCrowdfunding, Laurent Altmayer, table ainsi sur une collecte totale de 700 à 900 millions d’euros pour le seul secteur de l’immobilier.

Un placement performant et des risques non négligeables

Les acteurs du financement participatif n’ont ni l’assise financière, ni la réputation des grandes banques. Leur succès tient avant tout dans leur capacité à lever des sommes importantes en un temps record. Certaines collectes seraient ainsi terminées en quelques minutes sur les sites les plus en vue, selon le fondateur d’HelloCrowdfunding. Jérémie Benmoussa, président de Fundimmo, vante pour sa part le ticket d’entrée des plus accessibles des plateformes de finance participative. Il descend jusqu’à 1000 euros sur la plupart des sites. Ce placement séduit ainsi une frange large d’investisseurs particuliers, dont certains y placent jusqu’à 10 000 euros sur une seule opération.

La moyenne nationale en matière de contribution s’élève à 4 711 euros en 2020. Pour la majorité des investisseurs, le rendement élevé (9%) justifie amplement leur choix de placement. Cette rémunération des plus attractives s’accompagne d’un risque « maitrisé » selon les plateformes. Elles assurent ne retenir que les dossiers les plus sérieux et les plus fiables, et recalent en moyenne deux projets sur trois. Certains sites disent même refuser 9 projets sur 10, pour limiter au maximum les risques d’impayés consécutifs aux :

  • retards de chantiers ;
  • problèmes de commercialisation ;
  • défaillances du promoteur.
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