Faire Faces lance une campagne de crowdfunding pour étudier la relique de Saint Jean-Baptiste

 tirelire

Le crâne de Saint Jean-Baptiste constitue l’un des artefacts emblématiques de la cathédrale d’Amiens. Mais cette relique renferme encore d’innombrables secrets, qui n’attendent qu’à être révélés. L’institut Faire Faces compte bien y parvenir, en étudiant plus en profondeur cet objet saint. Il lance un appel aux dons pour soutenir son projet.

La France compte quelques centaines de cathédrales de toutes les époques, mais celle d’Amiens se démarque par sa grandeur et son histoire. Par son volume intérieur, ce chef-d’œuvre d’architecture gothique surpasse toutes les autres cathédrales de l’Hexagone. Les sculptures gothiques de sa façade occidentale rivalisent de beauté avec ses magnifiques stalles. En son intérieur, ce monument renferme plusieurs reliques sacrées, dont le plus précieux est le chef de Jean-Baptiste. Grâce à une cagnotte en ligne, l’institut Faire Faces prévoit d’étudier à nouveau cette relique, 60 ans après la dernière étude scientifique sur le crâne de celui qui aurait immergé son cousin Jésus dans le Jourdain.

Une étude financée par une campagne de crowdfunding

Afin de connaître les derniers secrets de la relique de Saint Jean-Baptiste, l’institut Faire Faces lance une campagne de financement participatif unique en son genre. L’organisme spécialisé dans la défiguration compte lever jusqu’à 8 000 euros pour conduire l’étude jusqu’à son terme. Sur ce total, 6000 euros ont déjà été récoltés en quelques semaines. Ces fonds serviront à financer le matériel et le personnel utiles au bon déroulement de l’étude.

Virginie Rejek, de l’institut Faire Faces, souligne l’importance de cette nouvelle recherche, 60 ans après la dernière étude sur ce crâne des plus célèbres. L’opération exige une rigueur extrême, l’objet étant classé monument historique depuis 1998. À ce titre, il faut le manipuler avec une grande précaution et placer tout le processus sous la direction d’experts en étude d’artefacts millénaires. L’institut ferar appel à plusieurs métiers spécifiques pendant l’étude, dont les résultats feront l’objet d’un compte-rendu scientifique. La relique et tous les objets y afférents seront également au centre d’une exposition en 2022.

Des technologies modernes pour percer les mystères d’une relique

Le directeur de l’institut Faire Faces, le professeur Devauchelle, explique que la nouvelle étude s’appuiera sur des technologies nouvelles, encore inexistantes lors de la dernière recherche menée en 1960. Les scientifiques mandatés par le diocèse d’Amiens avaient alors conclu que le crâne du reliquaire appartenait à un homme, un trentenaire qui aurait vécu en Palestine entre l’année 2500 av. J.-C. et l’année 1000.

L’idée de cette nouvelle étude naît d’un colloque visant à organiser les célébrations des 800 ans d’existence de la cathédrale d’Amiens. Par cette analyse, le diocèse d’Amiens espère rappeler l’importance de cette relique ramenée de Palestine au 13e siècle lors des croisades. L’institut estime que sans cet objet, la cathédrale n’aurait peut-être pas acquis son statut actuel.

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