Projets immobiliers et environnementaux ont permis au crowdfunding de devenir la locomotive de la finance alternative

maison environnementale

Le baromètre Mazars a récemment rendu publics les résultats de ses études destinées à faire état des lieux du crowdfunding en France pour la saison 2019. Il en ressort que cette période a été des plus fructueuses pour ce type de financement en affichant une croissance non négligeable essentiellement portée par les projets verts et immobiliers.

2019 a été une saison des plus encourageantes pour le secteur de la finance participative de l’Hexagone. Le cabinet d’étude Mazars en donne la preuve à travers la publication de son dernier rapport concernant le système.

Celui qui a démontré que ce segment du marché financier a fait un bond considérable de 56% en matière de fonds collectés par rapport à la période précédente.

Et d’après les constats, tout indique que cette prouesse, le financement participatif le doit particulièrement à la performance des collectes destinées à financer des projets environnementaux et immobiliers qui ont d’ailleurs permis au crowdfunding de devenir la locomotive des ressources financières alternatives.

Le crowdfunding est la locomotive de la finance alternative

Cagnottes en ligne, don sur les tickets de caisse, bulletins de salaire, fonds de prêts ou affacturage… à travers ces différents outils, la finance alternative a permis au secteur entrepreneurial français de collecter quelque 962 millions d’euros répartis à hauteur de :

  • 775 millions d’euros pour les TPE, PME et ETI ;
  • 126 millions d’euros pour les startup ;
  • 61 millions d’euros pour l’économie sociale et solidaire.

La preuve que ce type de financement contribue activement dans la vie économique du pays en notant cependant que cet essor, il le doit essentiellement au crowdfunding pour permettre à Jérémie Benmoussa, président de l’association Financement participatif France (FPF) de dire que :

Nous nous réjouissons de l’intégration croissante et durable du financement participatif dans les circuits de financement de l’économie, de manière complémentaire aux acteurs historiques, les banques.

Jérémie Benmoussa.

En s’exprimant ainsi, ce responsable a en effet tenu à faire savoir que ce segment est la clé de la bonne tenue de la finance alternative. Ce, en affichant une croissance significative de 56% en 2019 pour une collecte totale de 629 millions d’euros et représenter la majeure partie des 962 millions d’euros susmentionnés.

Un accroissement qui a d’ailleurs permis à 20 000 projets d’être financés notamment à travers des obligations qui ont dominé les autres outils avec 453 millions d’euros à son actif.

Deux principaux leviers comme soutien

Pesant 629 millions d’euros sur 962 millions d’euros collectés le financement participatif est certes l’outil financier le dynamique de la finance alternative. Et s’il y est parvenu, c’est grâce à deux principaux leviers.

Dans ce sens, le crowdfunding immobilier se veut être son atout principal en s’attirant à lui seul 57% des fonds levés à 328,3 millions d’euros. Soit, le double de ce qu’il a récolté en 2018. Une performance qui s’explique à travers différents éléments si l’on croit la FPF qui a mis en exergue :

  • Le taux de rendement moyen qui s’est élevé à 9% ;
  • Le taux de défaut relativement faible de 1% ;
  • Le besoin de fonds propres des promoteurs ;
  • Le plébiscite des épargnants.

Concernant ce dernier point, un sondage de la FPF a d’ailleurs permis de savoir que :

12% des Français, soit 5 à 6 millions de personnes, seraient prêt à financer un projet immobilier en crowdfunding.

En dehors de ce segment, l’on peut aussi noter l’engouement des particuliers pour les projets verts qui occupent la seconde marche du podium avant l’industrie avec sa part élevée à 9% pour 52 millions d’euros. Entendons par là les desseins susceptibles d’avoir un impact positif sur l’environnement comme l’exploitation de l’énergie renouvelable qui ont obtenu 92,2 millions d’euros représentant 16% de l’ensemble des fonds levés.

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