Début décembre, Homunity a rendu publics les résultats de ses enquêtes sur le marché du financement participatif pour la saison 2019. Il en ressort que parmi les différents secteurs d’activité financés, l’immobilier est la branche la plus lucrative du système en affichant des performances plus qu’encourageantes. Une prouesse qui aurait tendance à se renforce, grâce à la loi Pacte.
Moindre taux défaut de remboursement, retard de paiement en baisse, croissance à deux chiffres, rendement moyen stabilisé… autant dire que 2019 a été une période particulièrement lucrative pour le financement participatif. Du moins, en ce qui concerne un secteur en particulier, l’immobilier si l’on croit Homunity dans son rapport publié récemment.
Cette plateforme rachetée en janvier dernier par Tikehau Capital en donne en effet la preuve en mettant en exergue des chiffres records qui portent à croire que ce segment de la finance participative a toujours la cote. Et tout indique qu’il pourrait faire mieux, grâce à l’entrée en scène de la loi Pacte qui a revu à la hausse le seuil maximal des fonds collectés.
À travers le décret n° 2019-1097, la loi Pacte a plafonné à 8 millions d’euros le montant maximal autorisé dans le financement participatif. Et il faut dire que ce dispositif n’a pas attendu longtemps pour porter ses fruits puisqu’il a permis au système d’enregistrer de meilleures performances pour permettre Vincent Sillègue, président de Koregraf, de dire que :
« Nous attendions avec intérêt ce décret qui fixe le plafond de collecte à 8 millions d’euros, contre 2,5 millions auparavant. Ce changement ouvre de nouvelles perspectives à la promotion immobilière. »
Vincent Sillègue.
Ce qui a d’ailleurs permis au crowdfunding immobilier de se démarquer des autres segments. Tout cela, parce qu’en matière de fonds collecté, cette branche a atteint un niveau record jamais enregistré en France avec 7 millions d’euros à son actif.
À noter qu’il s’agit d’une levée fructueuse clôturée le 11 décembre dernier sur la plateforme Koregraf et coréalisée avec la société de gestion Financière Pouyanne pour le compte d’Essor Développement.
Aussi, il faut préciser que dans l’ensemble, les résultats ne se sont pas fait attendre si l’on se réfère au rapport d’Homunity qui a fait valoir que cette année, le montant moyen de collecte est passé de 540 000 euros en 2018 à 700 000 euros. L’enseigne a toutefois tenu à préciser que cette tendance a amoindri la progression des projets financés.
En atteignant la barre des 7 millions d’euros de fonds collecté, le crowdfunding immobilier a certes affiché la meilleure performance jamais enregistrée en France pour une levée. Et d’après Homunity, il ne s’agit pas là de l’unique résultat encourageant de la saison ne serait-ce d’énumérer le fait que ce domaine a enregistré une croissance significative de 80% pour permettre à l’agence de dire que :
« C’est la branche la plus lucrative de la finance participative. »
Tout cela, parce qu’au total, le secteur a réuni plus de 300 millions d’euros pour financer de nombreux projets, alors qu’en parallèle, le taux de défaut a effectué une chute vertigineuse avec plus de 1 300 cas à son actif en 2012 pour passer à un seul 7 ans après. À Homunity de préciser :
« Soit un taux de défaut autour de 0,5 % et un taux de retard en baisse depuis 2018 (7,02 % au premier semestre 2019). »
