L’investissement en capital est en chute libre

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Dans le cadre du financement par participation, le montant des dons ne cesse de grimper, qu’ils soient accompagnés de récompense ou non. Les contrats de prêts affichent également un irréfutable succès, notamment les financements obligataires. L’investissement en capital, en revanche, semble quelque peu délaissé, affichant un certain contraste par rapport aux années précédentes.

Les fonds levés en secteur immobilier priment sur les autres domaines d’activité. Sachant qu’ils s’élèvent à 86 millions d’euros au premier trimestre de l’année, ils sont largement représentatifs comparés au financement de services et de commerce, qui devancent aussi de loin celui des services et du commerce.

En analysant les chiffres découlant des trois familles du financement participatif, les investissements en capital sont en retrait pour des raisons fiscales alors que les donations sont en pleine forme.

En pleine croissance, ces dernières sont même plus dynamiques que les contrats de prêts. Du moins si l’on observe sa remarquable remontée de 26% en comparaison à 2017 (avec ou sans récompense).

La réforme fiscale anéantit la collecte de crowdequity

Les plateformes de financement participatif ont acquis 208,6 millions d’euros au cours des six premiers mois de 2018. D’après le cabinet KPMG ainsi que l’association Financement Participatif France, il s’agit ici d’une évolution de 36% par rapport à la même période en 2017. Pourtant, les investisseurs semblent avoir perdu de l’intérêt pour le crowdequity.

En effet, ce troisième élément de la finance participative subit actuellement un déclin important et accéléré. Si l’investissement en capital avait encore la cote l’année dernière et a pu rassembler 31,9 millions d’euros, au premier semestre de cette année, il n’a attiré que 15,8 millions d’euros.

Cette chute qui arrive jusqu’à la moitié des recettes obtenues en 2017 dépendrait de la conjoncture fiscale incertaine, selon le Financement participatif France. L’association a donc déclaré que :

Le coup de pouce fiscal annoncé début 2018, censé faire passer la réduction d’impôt de 18% à 25% dans le cadre de l’IR-PME (dit « Madelin ») n’a toujours pas été exécuté, mettant les investisseurs potentiels dans une situation d’imprévisibilité et d’attente.

Les contrats de prêts intéressent davantage les investisseurs

Du début de l’année jusqu’à fin juin 2018, les contrats de prêts rémunérés ont permis aux porteurs de projets d’obtenir 36,9 millions d’euros contre 1,6 million pour les non rémunérés. Cependant, les « minibons » sous forme de bons de caisse revisités sont difficiles à écouler. L’an dernier, ces derniers ont généré 9,1 millions d’euros au premier semestre alors que les chiffres ont baissé jusqu’à 3,3 millions d’euros cette année, sur la même période.

La branche des prêts attire la majorité des investissements et concerne plus de la moitié des fonds collectés. En représentant près des deux tiers des recettes en crowdfunding, elle a remporté 139 millions d’euros cette année. À titre d’indication, celles-ci sont estimées à 79 millions d’euros de janvier à fin juin 2017.

Toutefois, elle est devancée par les financements par obligations qui ont fait une collecte de 97,6 millions d’euros. Sachant qu’un projet de crowdlending nécessite un placement de 2 000 euros, les levées en obligations engagent des montants bien au-delà de cela.

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