Considéré à ses débuts comme un moyen de financement philanthropique, le crowdfunding s’est peu à peu éloigné de sa vocation sociale originale. Aujourd’hui en plein essor, il s’est généralisé dans de nombreux secteurs d’activités et semble de plus en plus s’inscrire dans une logique mercantile. Loin de ses valeurs d’entraide et de solidarité, il est devenu un business très lucratif.
Le crowdfunding, terme né après la crise économique de 2009, qui se traduit littéralement par « financement par la foule », désigne un nouveau modèle économique, où les banques n’ont plus le monopole du financement.
Important Il permet à n’importe qui d’investir son argent dans une entreprise, un projet humanitaire, voire un projet personnel, et de contribuer directement à l’économie réelle.
Il peut prendre plusieurs formes :
Élément indissociable de l’économie dite collaborative, le crowdfunding était connu à l’origine pour être porteur de valeurs, comme l’entraide, la solidarité, l’empathie. Pour les Français, le financement participatif :
Sauf que le crowdfunding tend à s’éloigner des valeurs qu’on lui prêtait initialement. Bien entendu, il est toujours plébiscité par les épargnants pour apporter leur soutien à des initiatives citoyennes ou humanitaires, ou pour venir en aide à des proches qui ont besoin d’argent pour financer leur projet.
Important Toutefois, pour certains acteurs comme les intermédiaires, ce mode de financement est devenu un marché de niche très rentable, encore largement inexploité. Une logique mercantile et capitaliste à l’antipode de l’esprit de partage et de solidarité qu’il semble véhiculer.