Quelles sont les différences entre le crowdlending et le crowdfunding ?

 Dons financiers

Le reward crowdfunding, le don, le crowdlending ou encore l’equity crowdfunding, il existe différents aspects de l’investissement participatif. Mises à part les donations, avec ou sans récompense, la contribution financière peut être rémunérée sous la forme d’une rente, d’intérêts ou d’une acquisition de parts sociales. C’est d’ailleurs là que se pose la différence entre le crowdfunding et le crowdlending.

Une différence au niveau de la rétribution

Le crowdlending prend la forme d’un prêt aux entreprises, rémunéré mensuellement. Véritable alternative aux prêts bancaires, il permet aux entreprises de taille modeste de bénéficier d’un financement pour atteindre un objectif.

Pour sa part, le crowdfunding se réfère davantage à un « investissement », dont la rétribution peut prendre différents aspects. La forme la plus courante concerne les start-ups. Les investisseurs acquièrent des parts en capital en échange des fonds octroyés, et sont rémunérés avec les dividendes comme pour les sociétés en bourse.

En d’autres termes, l’entreprise appelle les investisseurs à miser sur son développement afin de décupler son capital.

Autre forme du crowdfunding : le financement de projets par la souscription de titres financiers, surtout dans des secteurs à forts potentiels. Mieux sécurisés, ces titres prennent le plus souvent la forme d’obligation (à plus de 80% des cas).

Il s’agit du type de placement privilégié dans le crowdfunding immobilier, qui met en relation les promoteurs immobiliers et les particuliers. En effet, les projets immobiliers nécessitent d’importants capitaux. Pour les obtenir, les promoteurs doivent solliciter les banques.

Avant d’accorder un crédit, ces dernières exigent systématiquement un apport financier de la part des promoteurs, de l’ordre de 10 à 20 % du projet. Part qu’ils font, en tout ou partie, financer par les crowdfunders qui souhaitent investir dans l’immobilier. En échange, les promoteurs proposent de rembourser le capital investi avec des intérêts.

Ce type de placement séduit beaucoup d’investisseurs, surtout que les intérêts proposés sont bien plus intéressants que ceux des produits bancaires traditionnels. En plus, contrairement aux marchés boursiers, il n’est pas sujet au risque de fluctuation.

Des écarts sur le ticket d’entrée

Important Ces dernières années, les sommes collectés via le crowdlending, tout comme le crowdfunding immobilier ont évolué de manière fulgurante. En 2016, les 17 plateformes de crowdfunding immobilier exerçant en France ont récolté 54,8 millions d'euros.

Par rapport à l’année 2015, la croissance est estimée à près de 80%. Ce qui traduit l’intérêt croissant des investisseurs par rapport à cette forme d’investissement.

Pour sa part, le crowdlending affiche une croissance toute aussi forte. Entre 2015 et 2016, le montant des prêts accordés aux entreprises a plus que doublé : il a été multiplié par 2,6 pour atteindre plus de 83 millions d'euros.

Cependant, le profil des investisseurs pour ces deux modes de placement diffère. Dans le crowdfunding, les particuliers investissent des sommes plus importantes. A titre d’exemple, pour financer des projets immobiliers, le ticket d’entrée se situe autour de 1000 euros en moyenne, et il n’y a aucun plafond. En crowdlending en revanche, il est possible de contribuer à un projet dès 20 euros, et le placement est plafonné à 2000 euros.

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