Des Renault Master à hydrogène commercialisés dès 2022

flotte automobile

De la même manière que tous les autres constructeurs, Renault investit massivement dans l’électrification de sa flotte. Déjà bien positionnée sur l’électrique et l’hybride, la marque au losange s’intéresse aussi aux voitures alimentées par des piles à combustible. Là aussi, le groupe avance bien et compte déployer ses premiers Master à hydrogène dès l’année prochaine.

L’électrification de leur flotte est érigée en priorité par les constructeurs automobiles mondiaux, soucieux de se conformer aux nouvelles règles environnementales en vigueur. Presque toutes les marques ont dévoilé des plans aussi ambitieux les uns des autres ces derniers mois. La majorité de ces programmes s’appuie sur des modèles tout électriques ou hybrides. En revanche, les projets basés sur la pile à combustible sont assez rares. C’est pourtant sur ce filon que Renault choisit de se positionner. Cette technologie, encore immature, offre effectivement une excellente alternative aux batteries lithium-ion classiques, dont l’autonomie et le temps de charge restent problématiques.

Une technologie balbutiante mais pleine de promesses

Voir une grande entreprise de la taille d’Apple ou d’Amazon exploiter une flotte automobile alimentée exclusivement par des piles à combustible relève de l’utopie, du moins pour le moment. Cette technologie prometteuse souffre encore d’une absence de maturité, liée à son jeune âge. Pourtant, les constructeurs s’y intéressent de plus en plus, surtout pour leurs modèles les plus lourds, tels que les bus et les fourgons. Certaines entreprises ont en fait leur spécialité, à l’instar de Plug Power. Cette société américaine gère actuellement un réseau de 110 stations de recharge en hydrogène et un parc de chariots élévateurs alimentés par 40 000 piles à combustible.

Plug Power est le leader de ce segment. Cela justifie amplement le choix de Renault de s’associer à l’entreprise américaine, pour le développement de ses fourgons Master dotés de piles à combustible. Hyvia, la co-entreprise formée par les deux groupes, veut contrôler 30 % du marché des utilitaires en 2030. Elle prospecte actuellement les prochains acquéreurs du fourgon Master, dont des :

  • collectivités à la recherche de solution de mobilité moins polluante ;
  • entreprises désireuses de renouveler leur flotte et de réduire en même temps leur empreinte environnementale.

Des contacts avec des partenaires potentiels seraient déjà bien avancés, selon David Holderbach, le directeur de Hyvia.

Des Renault Master à hydrogène 100 % made in France

Le partenariat entre Renault et l’entreprise américaine Plug Power n’est pas vraiment inédit. La marque au losange utilise déjà des Kangoo à hydrogène, équipées par la société Symbio formée par Faurecia et Michelin.

La coentreprise formée avec Plug Power aura son siège social en France, à Villiers-Saint-Frédéric, plus précisément. Ses bureaux jouxtent donc le centre d’ingénierie de la division « utilitaires » de Renault. L’assemblage des Renault Master sera fait dans l’usine de Batilly, en Meurthe-et-Moselle. Le site de Flins, dans les Yvelines, se charge de la fabrication des stations de recharge et des piles à combustible.

L’intégration des piles sera assurée par l’usine de Gretz-Armainvilliers, en Seine-et-Marne. Toute la chaîne de production de ces fourgons à hydrogène se situe en France, un argument qui accentue un peu plus son côté écologique.

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