L’inquiétude gagne les professionnels concernés par le Pass sanitaire

 une femme prenant le train avec son chien

Pour les acteurs du commerce, de la restauration ou du transport, le contrôle de Pass sanitaire est désormais obligatoire selon les récentes déclarations du président de la République. Un dispositif qui a vite fait de semer l’inquiétude auprès des professionnels concernés y découvrant une nouvelle contrainte pour leurs activités mises à mal depuis mars de l’année dernière.

Après plusieurs mois de ralentissement et d’arrêt d’activité, la réouverture a apporté un souffle d’air frais aux professionnels les plus impactés par les mesures restrictives en faisant essentiellement allusion à la filière restauration, évènementiel, commerce ou transport.

Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’ils comptent sur cette occasion pour renouer avec la rentabilité quitte à faire appel à un pret professionnel pour financer la reprise. Seulement voilà, l’inquiétude règne à nouveau dans cet univers fortement tourmenté depuis l’annonce d’un nouveau dispositif rendant obligatoire le contrôle de Pass sanitaire à chaque entrée de service au risque de payer une lourde amende.

Le contrôle de Pass sanitaire est obligatoire

Pour accompagner la réouverture, les différentes mesures visant à éviter la recrudescence de l’épidémie se multiplient. Dans cette optique, un nouveau dispositif a récemment vu le jour en s’adressant particulièrement aux secteurs de la restauration, du transport et du commerce suite à la reprise de leurs activités.

En effet, tout indique que ces derniers auront à relever un nouveau défi, celui d’imposer le contrôle de Pass sanitaire pour leurs employés et leurs clients. Ce qui implique que les personnes concernées doivent être vaccinées alors que pour l’heure, cette option est facultative selon le directeur général de l’Alliance du Commerce rappelant que :

Pour l’instant on ne pouvait pas obliger un salarié à se faire vacciner. On ne sait pas comment les enseignes vont faire pour mener à bien cette opération.

Un avis partagé par l’Umih chiffrant à 30% la perte de chiffre d’affaires engendré par cette mesure en ajoutant que :

La clientèle des restaurants traditionnels est assez majoritairement vaccinée, mais il faut penser aux bars. Personne ne fera un test avant d’aller boire son café le matin. De même, un groupe d’amis décidant au dernier moment d’aller manger dehors renoncera si un seul n’a pas le pass sanitaire.

De quoi inquiéter ces professionnels qui ont jusqu’au 30 août 2021 pour se ranger dans les rangs au risque d’en payer le prix fort en cas de manquement avec une lourde amende de 45 000 euros à la clé.

Une situation que le délégué général de la Fédération du Commerce (FCD) qualifierait d’énorme problème si pour sa part, le directeur général de Galimmo a fait savoir que :

C’est la douche froide pour notre secteur.

Les professionnels cherchent un compromis

Inquiétés de leur sort notamment face à leur capacité à mettre en œuvre cette nouvelle mesure dans les temps, les professionnels cherchent un compromis auprès de l’exécutif à l’instar de l'UMIH Paris-Ile-de-France demandant un moratoire jusqu’au 1er septembre pour se mettre en conformité.

De son côté, l’Alliance du Commerce estime que :

Des mesures de compensation sont de mise, le temps que la vaccination monte en puissance.

Quant à la FCD, elle demande :

La mise en place au plus vite des camions de vaccination dans les parkings pour accélérer la vaccination des salariés.

À la tête du groupe Eclore, Stéphane Manigold a également donné son avis en s’adressant à Bercy pour l’inciter à :

Se repencher sur le dispositif de dégressivité des aides, appliqué dès cet été pour revenir au niveau de mai.

Stéphane Manigold

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