Les entreprises n’ont plus que quelques jours pour faire passer l’entretien professionnel récapitulatif à leurs salariés

Dans l’Hexagone, l’on s’accorde à dire que la crise sanitaire a bien fait de bouleverser l’ordre de beaucoup de choses en ce qui concerne le monde du travail. Et en regardant de près, l’on constate que l’entretien professionnel récapitulatif n’a pas échappé à cette règle pour inciter le pouvoir public à accorder un moratoire aux entreprises qui n’étaient pas en mesure de venir à bout de cette obligation en 2020.

En France, le système veut que tous les six ans, les entreprises aient l’obligation de faire passer un entretien professionnel récapitulatif à leurs salariés au risque de se faire pénaliser par une sanction financière non négligeable sous forme de crédit professionnel dans la mesure où rien n’a été fait.

Seulement voilà, une enquête réalisée par la CFTC a permis de découvrir qu’à cause de la crise sanitaire, la grande majorité d’entre elles n’était pas en mesure d’honorer cette obligation pour la saison 2020 avec un penchant plus accentué auprès des structures de moins 300 employés.

Force de ce constat, le gouvernement a jugé bon d’accorder aux employeurs un délai qui devrait se terminer bientôt.

L’obligation n’a pas été respectée pour la grande majorité

Pour mémoire, l’entretien professionnel récapitulatif fait partie des différentes obligations imposées aux entreprises évoluant en France. Une entrevue accordée à chaque salarié tous les six ans pour lui permettre de faire le point sur les :

  • Perspectives d’évolution professionnelle ;
  • Compétences qui ont été développées ;
  • Formations qui ont été suivies ;
  • Souhaits d’évolution professionnelle ou de mobilité.

Et la liste est longue, mais l’on se doit de souligner que le but de ce mécanisme est de jouer en la faveur de l’employé. Le hic, c’est que sur la période d’exercice de 2020, cette obligation n’a pas été honorée pour la majorité des employeurs. C’est du moins, ce qu’affirme la CFTC indiquant dans son rapport que 90 % d’entre elles en sont concernés et qu’en parallèle les formes n’ont pas été respectées pour celles qui y sont parvenues.

Non pas sans raison puisque la crise n’a pas facilité les choses en empêchant les services RH de faire leur travail ou tout simplement parce que les salariés étaient en activité partielle ou en télétravail. Une situation qui intervient, alors que la traçabilité de chaque entretien doit être prouvée par écrit.

Le délai a été prolongé

Conscient de ce manquement engendré par la crise, le gouvernement a décidé d’accorder une prolongation aux entreprises.

Ainsi, il serait utile de rappeler que la date butoir prévue pour 31 décembre 2020 a été étendue jusqu’au 30 juin 2021. Ce délai terminé, l’employeur serait amené à verser 3 000 euros sur le compte personnel de formation de l’employé en guise de sanction que ce dernier doit utiliser pour financer une formation qui devrait lui permettre d’apprendre un nouveau métier.

Tout cela pour dire que les structures concernées n’ont plus que quelques jours pour se conformer à la règle en notant qu’en cas d’écart, un autre délai a été accordé en ce qui concerne la date de sanction également repoussée au 30 septembre 2021 dans le but de ménager leur situation financière.

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