Les entreprises américaines bichonnent leurs salariés pour éviter la dépression

 assurance professionnelle

Après plusieurs mois de télétravail ou de temps partiel, le retour au bureau s’annonce toujours compliqué. La situation n’a pas échappé à plusieurs entreprises aux États-Unis. Ces compagnies ont lancé des initiatives « bien-être », censées préserver leurs collaborateurs de la dépression post-Covid. Cette pratique séduit aussi bien les grands groupes cotés que les PME.

Le monde post-Covid ne sera plus jamais identique à celui d’avant, surtout pour les salariés. Ils ont été parmi les premiers à être touchés par les conséquences de la crise sanitaire. Beaucoup ont perdu leur emploi, d’autres ont dû composer avec des horaires aménagés ou de nouvelles habitudes de travail. Ces changements professionnels ne sont rien comparés au drame personnel vécu par bon nombre d’employés, qui ont perdu des proches ou ont été malades eux-mêmes. Aux États-Unis, les entreprises ne sous-estiment pas le problème et prennent des initiatives inédites, sous forme de congés supplémentaires et de journée « bien-être » offerts aux collaborateurs.

Des aménagements sur le temps de travail

De l’autre côté de l’Atlantique, les entreprises prennent au sérieux le risque de dépression, une maladie dont le traitement est couvert par la majorité des contrats d’assurance professionnelle. Ce problème est encore plus d’actualité, avec la crise sanitaire qui continue de faire des ravages dans le monde.

Aux États-Unis, où le nombre de malades et de morts du Covid a été particulièrement élevé, les entreprises sont conscientes des conséquences de la pandémie sur la santé mentale des salariés. Elles suivent les recommandations de nombreux psychologues américains, selon qui la crise sanitaire a profondément changé la plupart des employés. Ces experts conseillent aux managers de tenir compte de cette réalité.

Plusieurs groupes ont d’ores et déjà appliqué leurs recommandations, à l’instar de PepsiCo et Verizon. Ces deux géants ont choisi de laisser plus de flexibilité à leurs collaborateurs, en leur laissant organiser librement leur semaine de travail. Le leader mondial de l’hôtellerie, Marriott International suit la même voie : le groupe appelle ses équipes à éviter les réunions le vendredi. Il a aussi rajouté trois jours de congés supplémentaires durant l’été, dans le cadre de son programme « Take Care Days Off ». La société de gestion Fidelity Investments en fait de même : ses salariés bénéficient de cinq jours supplémentaires de congés payés.

Des initiatives suivies aussi par les petites entreprises

Les mesures d’assouplissement des conditions de travail séduisent aussi les entreprises américaines de la tech.

Important Depuis le printemps 2020, Versus Systems, une start-up spécialisée dans le gaming, impose à ses salariés de ne plus travailler un vendredi sur deux.

Shopify adopte la même logique avec ses « Rest & Refuel Fridays », une initiative où les vendredis sont consacrés au repos et au ressourcement. Bumble a choisi un programme un peu plus original : l’application de rencontres a fermé ses locaux pendant une semaine début avril. LinkedIn avait aussi suivi le même chemin en avril. Et Mozilla en a fait de même début juillet.

Ce ne sont là que quelques exemples d’entreprises qui cherchent à alléger la charge de travail de leurs salariés. En réalité, ces programmes bien-être et repos ont été adoptés même jusque dans le rang des ONG et des petites entreprises, toutes désireuses de limiter les troubles psychosociaux résultant du stress au travail.

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