Écartée depuis des mois, l’idée de rendre obligatoires les règles d’octroi des crédits immobiliers revient au cœur des actualités

crédit professionnel

Écartée depuis des mois, l’idée de rendre obligatoires les règles d’octroi des crédits immobiliers revient au cœur des actualités. Pour le dire, il suffit de prendre en compte le fait que le HCSF en a fait le sujet principal lors de sa réunion qui s’est tenue récemment sous l’égide du ministre de l’Économie.

Le credit professionnel, les yeux des Français sont rivés sur ce type de prêt depuis que le gouvernement a décidé de le choisir comme l’un de ses outils majeurs pour soutenir la fibre économique face à la crise. Et maintenant que l’heure de la reprise a sonné, le feu des projecteurs est concentré sur le crédit immobilier qui revient au-devant de la scène après plusieurs mois dans l’ombre.

En effet, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) voulait profiter d’une réunion récente pour remettre sur la table son souhait d’inscrire une nouvelle règle qui devrait lui permettre d’encadrer les conditions d’octroi de ces prêts. La question cruciale était, alors de savoir si l’organisme allait endurcir les règles ou non.

Le durcissement des conditions d’octroi est, pour l’heure, écarté

Pour le HCSF, l’idée de donner vie à un mécanisme à caractère juridique pour encadrer les conditions d’octroi des crédits immobiliers ne date pas d’hier étant donné qu’elle remonte au mois de décembre de 2020. Tout cela pour en venir au fait que ce sujet était au cœur des débats lors de sa réunion qui s’est tenue récemment sous la présidence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.

D’ailleurs, il faut rappeler que certains professionnels redoutaient ce moment pour la simple raison qu’ils s’attendaient à un durcissement des règlements qui in fine freinerait les établissements d’octroi dans leurs élans.

Une inquiétude qui est, pour l’heure, écartée puisqu’à l’issue de cette assemblée, le Haut conseil a fait savoir que :

Un cadre plus strict verra bien le jour au cours de l’été. La recommandation se traduira par une norme juridiquement contraignante, après publication d’un bilan de l’application de la recommandation.

Ainsi, les organismes financiers ont obtenu un moment pour continuer à souffler sans pour autant se détacher de leur crainte si l’on croit un courtier en crédit estimant que ces nouvelles contraintes pourraient être contreproductives. Et d’ajouter :

Alors que certains dossiers solvables, mais en dehors des critères seront refusés, les banques pourraient être amenées à valider des dossiers plus risqués, mais respectant la loi, pour remplir leurs objectifs.

La bonne tenue du marché y est pour beaucoup

La production de crédit immobilier restait dynamique tout en reposant sur des bases plus saines.

C’est en cette phrase que le HCSF explique son choix de remettre à l’été la mise en vigueur de ses recommandations pour un encadrement des conditions d’octroi de crédits immobiliers. Une manière pour l’organisme de dire que la bonne tenue du marché est pour beaucoup dans sa décision. Pour y voir plus clair, il serait ainsi utile de regarder du côté des indicateurs pointant dans ce sens en empruntant les données de la Banque de France publiées à la date du 8 juin 2021. À savoir :

  • Un niveau historiquement bas du taux d’intérêt en s’établissant à 1,15% en avril, après 1,18% en mars ;
  • Un taux de croissance de 5,9% des encours de crédits donnant la preuve d’un excellent dynamisme du marché (23,3 milliards d’euros de production au total).

À un spécialiste du domaine d’ajouter :

Actuellement, le dynamisme de la production de crédit est lié à plus de 80% aux transactions, réalisées la fois par les primo-accédants, qui représentent 43% de nos clients, mais aussi les secundo-accédants et les investisseurs qui ont plus de facilité à emprunter en 2021, depuis l’assouplissement des recommandations.
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