Quelque peu menacé d’être distancé par ses concurrents aux États-Unis et en Europe, Uber frappe un grand coup en annonçant son projet de remplacer toutes ses voitures par des modèles électriques à l’horizon 2040. Pour mettre en œuvre ce plan, l’entreprise promet de verser, dès maintenant, des bonus aux conducteurs nord-américains qui utilisent une automobile 100 % électrique.
La course à l’électrification de leur flotte fait rage chez les grandes compagnies de VTC. Après Lyft et sa promesse de passer au tout électrique en 2030, Uber renchérit avec sa promesse de rendre toute sa flotte électrique d’ici 2040. Plus qu’une simple guerre de communication, cette annonce est suivie d’effet immédiat. Quelques jours après sa promesse début septembre, l’entreprise américaine a commencé à distribuer des bonus à ses conducteurs canadiens et américains qui utilisent une voiture électrique. Dès 2030, elle s’engage par ailleurs à franchir le cap des véhicules 100 % électriques :
Le virage au tout électrique de la flotte automobile d’Uber vers 2040 est acté. La compagnie, qui emploie 5 millions de conducteurs dans le monde, est toutefois en avance sur son programme en Europe et en Amérique du Nord. Dans ces régions, l’électrification de la totalité de ses voitures sera terminée dès 2030.
Cette perspective optimiste s’appuie sur la qualité des infrastructures dans les pays européens, au Canada et aux États-Unis. Les gouvernements de ces pays mènent d’ailleurs une politique de soutien massif aux autos électriques, conformément à leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Pour susciter l’engagement de sa communauté, Uber commence à verser depuis le mardi 8 septembre un bonus de 1 dollar par voyage aux conducteurs qui utilisent un modèle tout électrique. Outre cette prime, l’entreprise accorde aussi 50 cents en plus par voyage aux chauffeurs des grandes villes américaines, si les passagers paient un supplément sur leur « voyage vert ». Au-delà de ces bonus, d’autres mesures incitatives ont été prises pour faciliter l’achat de véhicules électriques.
Uber est bien conscient du coût plus élevé des véhicules « zéro émission » par comparaison avec les motorisations thermiques. L’entreprise consacre ainsi 800 millions de dollars pour aider ses conducteurs à acheter des voitures non polluantes jusqu’en juin 2025. Cette enveloppe financera les réductions à l’achat et les remises sur les recharges auprès de ses partenaires. Mitsubishi, Nissan, Renault et General Motors ont déjà rejoint le programme. Les fournisseurs de réseau de recharge comme EVgo et BP devraient aussi y participer.
Le plan ambitieux d’Uber intervient à la suite de fortes pressions subies par le groupe de la part d’organisations et d’associations de protection de l’environnement. Ces activistes fustigent la forte empreinte écologique de la compagnie – et des autres acteurs de l’industrie automobile -, à cause des embouteillages et de la pollution provoqués par les véhicules thermiques.
